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"Andy m'a fait souffrir"

Eurosport
ParEurosport

Publié 26/07/2009 à 15:30 GMT+2

Alberto Contador, maillot jaune du Tour 2009, a admis qu'il savait avant de prendre le départ de Monaco que sa cohabitation avec Lance Armstrong dans l'équipe Astana serait très difficile. L'Espagnol est cependant resté très réservé sur ses relations avec le septuple vainqueur du Tour.

Comment avez-vous vécu ce Tour de France si particulier?
Alberto CONTADOR : Cela a été un Tour très difficile. Je le savais avant de venir. Il fallait que je sois présent physiquement, mais aussi psychologiquement. Chaque jour je me disais: voilà, c'est un jour de passé. Maintenant que c'est terminé, tout va bien. Je suis content.
Ce Tour a-t-il été plus difficile à gagner que celui de 2007?
A.C. : Les deux ont été très difficiles. En 2007, ça se joue dans le dernier contre-la-montre. Cette année, il fallait vraiment avoir les jambes pour gagner ce Tour, répondre physiquement tous les jours. Mais j'ai eu plus de marge sur mes adversaires. Disons qu'en 2007, j'ai gagné sur le physique, et que cette année, c'était une combinaison entre le physique et le mental. J'ai travaillé très dur depuis le début de la saison, avec un seul objectif en tête : le Tour de France. J'ai soigné le moindre détail. Mais tout le monde faisait de moi l'unique favori de ce Tour, et l'effet de surprise dont j'avais bénéficié en 2007 ne jouait plus en ma faveur. C'était une difficulté supplémentaire pour moi.
Greg Lemond a émis des doutes sur vos performances, vous avez refusé d'y répondre pendant le Tour. Pouvez-vous lui répondre maintenant?
A.C. : Il ne faut pas accorder trop d'importance à ce débat. Je suis localisable 365 jours par an pour les contrôles antidopage, je me soumets à tous les contrôles avec bonne grâce, car je pense que cette surveillance est très bonne pour le cyclisme, pour le sport que j'aime. Beaucoup d'argent est investi dans la lutte antidopage, et ça porte ses fruits. Je pense que la mentalité du peloton est en train de changer radicalement, et c'est une grande victoire.
Que pensez-vous du Tour d'Andy Schleck ? A-t-il commis une erreur dans ce Tour?
A.C. : Il m'a fait souffrir. Il n'a commis aucune erreur, mais la différence s'est faite dans les contre-la-montre, c'est là que ça s'est joué. Et notamment dans celui de Monaco le premier jour. Mais durant trois semaines, il a couru de façon très intelligente, et il sera à coup sûr l'un de mes grands adversaires l'an prochain.
On a dit que votre manager Johan Bruyneel aurait préféré gagner le Tour avec Lance Armstrong. Avez-vous eu cette impression?
A.C. : Bon... c'est une bonne question. Je ne sais pas, mais à la fin, tout s'arrange, voilà.
Comment avez-vous pu préparer le Tour avec un équipier, Armstrong, avec qui vous ne vous entendiez pas?
A.C. : En effet, la situation avant le Tour était un peu compliquée, et il y a eu pas mal d'éléments en ma défaveur. L'an dernier, lorsque j'ai renouvelé mon contrat avec Astana, je ne savais pas encore qu'Armstrong allait revenir dans l'équipe. Mais j'ai pris tout ça comme une motivation supplémentaire pour lutter pour la victoire. Et je pense que ça m'a réussi.
Avez-vous pensé un moment qu'Armstrong pouvait vous battre?
A.C. : Je savais qu'il courait pour le classement général, et moi aussi. Ce n'est pas forcément une situation compatible dans une équipe. Mais pendant la course, je me concentrais sur mon état de forme, et je ne m'occupais pas de l'état de forme de Lance.
A Montpellier, l'Américain rate le maillot jaune pour 22 centièmes. Auriez-vous pu attaquer s'il avait pris la tête du général ?
A.C. : Si cela s'était produit, on aurait avisé. Cela ne sert à rien de se poser la question aujourd'hui. Ce n'est pas important. Maintenant que la course est terminée, ces 22 centièmes ne représentent plus grand chose.
Vous sentez-vous capable de battre son record de sept victoires sur le Tour ?
A.C. : Je ne me préoccupe pas de ça. J'ai 26 ans. Tout va bien pour moi. Je cours chaque année sans me préoccuper de celle d'après. Les objectifs se présentent et je les prends les uns après les autres. Je ne peux dire qu'une chose : chaque année, le Tour est mon grand objectif. C'est tout.
Dimanche, vous serez le premier homme à monter vêtu de jaune sur un podium du Tour avec Lance Armstrong, est-ce une satisfaction particulière?
A.C. : Quand on gagne une course, on aime bien que les suivants soient de grands coureurs, de grands noms du cyclisme. C'est une satisfaction. La photo de dimanche sera historique.
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