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"En voulant tout..."

Eurosport
ParEurosport

Publié 23/07/2009 à 10:45 GMT+2

Pour Johan Bruyneel, pas de doute, Alberto Contador aurait dû s'abstenir d'attaquer dans la Colombière mercredi. Mais pour le manager belge d'Astana, le maillot jaune reste l'unique objectif sur ce Tour de France. Alors, tant pis si les places d'Amrstrong et Kloeden sur le podium sont sacrifiées.

Quelles étaient vos ambitions au départ de cette 17e étape?
Johan BRUYNEEL : On voulait avant tout défendre ce qu'on possédait. Mais distancer Bradley Wiggins était également un objectif ce mercredi. C'était lui l'adversaire le plus sérieux, étant donné qu'il est un spécialiste du contre-la-montre. Sur ce point-là, on a réussi. On savait qu'on devait durcir la course. On a commencé dès le col de 2e catégorie, puis dans le col de Romme, on espérait que la Saxo-Bank prenne le relais. C'est ce qu'elle a fait. Quand les frères Schleck ont attaqué, Alberto Contador et Andreas Klöden les ont suivis, tandis que Lance Armstrong est resté avec Wiggins. La situation était donc parfaitement sous contrôle.
L'attaque d'Alberto Contador, dans le col de la Colombière, était-elle une erreur ?
J.B. : J'ai dit qu'il ne fallait pas attaquer pour gagner le Tour de France. A ce moment-là, on était dans une très bonne situation. Andy et Frank Schleck avaient tout intérêt de distancer Wiggins pour avoir l'un des deux frères sur le podium. Contador avait une marge sur le coureur de Garmin. Il est meilleur en contre-la-montre que les deux Schleck, donc je pense que cette attaque n'était pas nécessaire. Si Andreas (Klöden) avait pu rester au contact du trio, cela aurait été mieux. Mais bon, au final, on a quand même obtenu ce qu'on a voulu : distancer Wiggins et défendre le maillot. On a fait un grand pas vers la victoire finale. J'ai toujours dit que les 2e et 3e places ne sont pas des objectifs. Si ça arrive, tant mieux, mais on ne peut pas courir après ces rangs-là.
Une consigne non respectée, cela vous agace-t-il ?
J.B. : Ce n'est pas une consigne de course qui n'a pas été respectée mercredi. J'ai surtout donné des conseils. Ce n'était pas une consigne. Les coureurs doivent savoir comment ils se sentent. Quand on prévoit de faire quelque chose, on doit savoir si on est en mesure de le faire ou non. On avait bien dit à Alberto : si c'est possible d'attaquer et si tu peux partir tout seul, tant mieux, mais quand j'ai vu la situation dans la Colombière, avec les deux Schleck qui roulaient pour distancer Wiggins, j'ai dit plusieurs fois qu'il n'était pas nécessaire d'attaquer pour gagner le Tour. Il y a encore deux journées difficiles. C'était une initiative d'Alberto qui n'a pas réussi puisque les Schleck sont revenus. C'est juste dommage qu'Andreas n'ait pas pu suivre...
Lance Armstrong annonce ce jeudi la création de son équipe. Existe-t-il un schisme chez Astana ?
J.B. : Non, disons que, sur ce Tour, on veut absolument gagner l'épreuve. Je pense qu'on est dans la bonne direction pour y parvenir. Après, on verra bien ce qui se passe.
Armstrong a rempli son rôle d'équipier ce mercredi. Mais cela a eu pour conséquence de le sortir du podium...
J.B. : Terminer 3e n'est pas un objectif. Quand Contador a pris le maillot jaune, l'objectif, c'était de le défendre et d'essayer de gagner le Tour de France. Après, tout ce qui arrive, c'est du bonus. Mais, comme je l'ai dit, on ne peut pas courir après ça, car, parfois, en voulant tout, on n'obtient rien. Et ça, c'est quelque chose qu'on ne peut pas tenter.
Qu'est-ce qui peut menacer le maillot jaune de Contador ?
J.B. : Un mauvais jour peut toujours arriver. Même si je ne pense que cela peut se produire, il faut toujours être vigilant et faire attention. Jeudi, le chrono est une grande journée. Je pense que pour Alberto, c'est bien, car il est plus fort que ses deux premiers poursuivants. Il faut voir au jour le jour. Après, il y aura le Ventoux et les Champs-Elysées. Pour l'instant, on est dans une excellente situation pour gagner le Tour.
Et puis, Contador est en grande forme et en pleine confiance...
J.B. : Oui, effectivement. Il n'a jamais été en difficulté. Il n'a jamais flanché sur une attaque. Donc tout va bien.
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