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Bruyneel: "C'est idéal"

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/07/2009 à 15:30 GMT+2

Après une semaine de course, Johan Bruyneel dresse un premier bilan. Le manager d'Astana reconnaît avoir vécu huit premiers jours très positifs. Aux yeux du Belge, son équipe n'a pas encore assommé la Grande Boucle.

JOHAN BRUYNEEL, comment jugez-vous le début de Tour de votre équipe ?
J.B. : Pour l'instant, on peut être content. D'un point de vue collectif, on a fait un très bon chrono, le premier jour à Monaco. Puis, on a gagné le contre-la-montre par équipes. Les trois premières étapes de montagne se sont déroulées de façon idéale pour nous. Après une semaine, le bilan est évidemment positif pour nous.
Aviez-vous imaginé être dans cette situation idéale ?
J.B. : Pas du tout. C'est vrai que la situation est rêvée. Maintenant, il s'agit de pouvoir la poursuivre. Je pense que la semaine prochaine, lors des étapes de plaine, cela va être très mouvementé. Mais je pense que l'équipe française (NDLR : AG2R-La Mondiale) va vouloir défendre son maillot jaune chaque jour. Et puis, les équipes de sprinteurs vont vouloir aussi rouler pour des arrivées massives. Lundi, on va tenter de bien récupérer. Puis, lors des étapes à venir qui sont un peu plus faciles, on va essayer de garder un maximum de forces, car la dernière semaine s'annonce très compliquée.
Aller chercher le maillot jaune n'était donc pas l'objectif principal de votre première semaine ?
J.B. : Non. Ce dimanche, on a bien vu l'avantage de ne pas porter le maillot. On n'a pas eu besoin de rouler. AG2R-La Mondiale a très bien contrôlé la course. Une journée comme celle-là est idéale pour nous. On n'a presque pas travaillé. On a roulé un petit peu au début de l'étape, car devant, l'échappée qui s'est formée ne nous convenait pas. Mais à part ça, on a fait un minimum d'efforts. AG2R a contrôlé. Puis, à la fin de l'étape, Rojas et Freire voulaient se disputer la victoire au sprint, donc la Caisse d'Epargne et la Rabobank ont roulé.
Vous attendiez-vous à ce qu'il ne se passe pas grand-chose dans les Pyrénées ?
J.B. : S'il y avait une étape qui devait faire des différences, c'était à Arcalis. Il n'y en a pas eues beaucoup. Dans les deux autres étapes pyrénéennes, c'était normal que ça ne bouge pas beaucoup. Les dernières difficultés étaient loin de l'arrivée, à 70km pour l'étape de dimanche et à environ 40 pour celle de samedi.
La 12e (Tonnerre-Vittel) et 14e étapes (Colmar-Besançon) sont censées se dérouler sans oreillette. Cela vous agace-t-il ?
J.B. : Ce soir (dimanche), il y a 15 équipes qui sont contre cette absence d'oreillette, qui ont la même prise de position que nous. Il serait bien qu'on en discute autour d'une table avec les organisateurs pour qu'on évoque le sujet et pour trouver une solution. Selon moi, faire des expériences sur deux jours, comme ça, pour voir si ça peut marcher, c'est quelque chose qu'on ne peut pas accepter. Il n'y a aucun argument qui peut justifier ce risque.
Pourquoi avoir attendu samedi pour lancer cette pétition ?
J.B. : Je pense que c'est dans des situations critiques (sic) qu'on commence à nous écouter. Si j'avais lancé cette pétition il y a deux semaines, il ne se serait sûrement rien passé. On (les différents équipes du peloton) n'a pas toujours été d'accord sur certains points du règlement, mais sur ce point-là, on est très uni. Pour maintenir cette unité, il ne faut pas donner trop de marge. C'est pour cette raison qu'on a attendu le dernier moment pour se manifester.
L'intérêt du Tour de France repose sur votre équipe. Etes-vous d'accord avec cela ?
J.B. : On a une équipe très forte, avec notamment ces quatre coureurs qu'on a en haut du classement général. Parmi ceux-là, on en a un qui a déjà gagné sept Tours de France (Lance Armstrong), un autre qui a gagné trois grands tours dont la Grande Boucle (Alberto Contador) et puis deux derniers qui ont déjà terminé sur le podium de grands tours (Levi Leipheimer et Andreas Klöden). A mes yeux, ce n'est pas une surprise. La surprise, c'est de les avoir dans la même équipe. La situation de la course nous a donc été très favorable. Les huit premiers jours de course ont été formidables pour nous.
Avez-vous déjà été dans cette situation, avec quatre joueurs majeurs qui ont des personnalités bien différentes ?
J.B. : Jamais. Mais je peux vous dire que c'est une sacrée expérience. A Paris, un seul coureur sera sur la plus haute marche du podium. J'espère que ce coureur fera partie de notre équipe. Tout le monde nous dit que notre équipe est favorite, mais la course n'est pas encore gagnée. Cela va être encore difficile, jusqu'au bout. Le plus fort gagnera. Je ne me fais pas de souci.
Astana n'a donc pas assommé le Tour de France ?
J.B. : Pas du tout. On a mis l'équipe la plus forte possible qu'on pouvait avoir. C'était notre droit et notre devoir. Pour l'instant, nous avons été très conservateurs dans notre façon de gérer notre course. Je pense que c'est intéressant pour tout le monde, non ?
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