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Pauriol:"Un début nerveux"

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/07/2009 à 10:00 GMT+2

Le Français Rémy Pauriol (Cofidis) a débuté, samedi, le deuxième Tour de France de sa carrière. Régional de ce début de Grande Boucle, l'Aixois de 27 ans nous présente le parcours de cette 96e édition et les points chauds du tracé 2009.

REMY PAURIOL, quelle a été votre réaction quand vous avez découvert le parcours du Tour de France 2009 ? Vous êtes l'un des régionaux de ce début de Grande Boucle...
R.P. : J'étais ravi, évidemment. Cette année, le Sud, et le Sud-Est en particulier est très présent sur la carte du Tour de France. Cela va me permettre de connaître déjà pas mal de routes, d'avoir du soutien, des amis et de la famille qui vont pouvoir venir me voir. C'est sympa...
Pouvez-vous nous décrire cette 2e étape entre Monaco et Brignoles, qui ne semble pas aussi plate que cela ?
R.P. : Effectivement. Nous prenons la Turbie d'entrée. Ce n'est sûrement pas une étape qui risque de partir tranquille. Les coureurs qui veulent s'échapper dès le début de l'étape vont devoir être très forts dans la Turbie. On a l'habitude de la grimper sur Paris-Nice. C'est tout de même 7-8 kilomètres de montée. Ensuite, ce sont des routes vallonnées. On enchaîne le bord de mer, les routes du Haut-Var. Il n'y a que le final, les 40 derniers kilomètres, qui est relativement plat avec de belles routes et qui devrait favoriser les sprinteurs, si les équipes de ceux-là se mettent à rouler.
Le vent, et le mistral notamment, risque de jouer un rôle important...
R.P. : C'est vrai. Lors de la première étape, on sera à l'abri. En revanche, lors de l'étape qui part de Marseille, on traverse d'est en ouest et comme le mistral vient du nord au sud, cela peut s'avérer compliqué. C'est tout vent de côté. On peut assister à des bordures si des équipes veulent faire des dégâts. Après, il faut voir, car il y a le contre-la-montre par équipes le lendemain. Cela dépendra du temps aussi.
Pour éviter ces bordures, il faut rouler devant...
R.P. : Oui, mais ce n'est pas simple car le début de Tour est souvent très agité. Tout le monde veut être devant. Cela provoque souvent des chutes. Il n'y a pas la place pour tout le monde. Les premières étapes risquent d'être très nerveuses. Beaucoup plus que si on avait commencé au nord de la France par exemple, sur des terrains peu escarpés, plus en plaine et à l'abri du vent. Là, c'est sinueux et venteux, donc cela risque d'être mouvementé comme début de Tour de France.
Certains favoris à la victoire finale peuvent-ils se faire surprendre dès les premières étapes ?
R.P. : C'est possible en effet. Surtout à cause du vent. Il faudra qu'ils aient une bonne équipe pour les protéger. On avait déjà vu le cas se produire l'an dernier lors de la victoire de Samuel Dumoulin gagne à Nantes (3e étape). Cela avait borduré lors des 30 derniers kilomètres. Certains favoris (NDLR : Denis Menchov notamment) avaient perdu du temps. Cela pourrait se reproduire quand on sera dans l'Hérault notamment, lors des étapes qui précèdent et suivent le chrono par équipes.
Que pouvez-vous nous dire de ce contre-la-montre par équipes ?
R.P. : Le lendemain du Tour de Catalogne, nous sommes allés le voir avec l'équipe. On a été assez surpris car il ne ressemble pas vraiment à un chrono par équipes. C'est assez sinueux. Il n'y a pas beaucoup de belles routes, bien larges pour s'organiser. Cela est assez compliqué. Parfois même, les routes ne sont pas très bien goudronnées. Et avec le matériel qu'on aura, cela peut s'avérer dangereux. Il faudra être adroit et être homogène pour réaliser un effort constant.
Ce chrono par équipes peut-il créer des écarts importants chez les favoris ?
R.P. : Je le pense, en effet. Il n'est pas très long mais il y a une bonne côté sur le parcours qu'il faudra bien gérer. Il ne faudra pas partir trop vite afin de ne pas perdre d'éléments trop vite. Les équipes des favoris du Tour devront l'avoir travaillé si elles veulent être efficaces durant ce chrono.
Après cette étape, le Tour descend vers la Catalogne, jusqu'à Barcelone (6e étape)...
R.P. : Là, on commence à s'éloigner de chez moi, donc je connais un peu moins bien les routes. De souvenir, l'an dernier, on était arrivé sur Narbonne et le vent soufflait toujours un peu, souvent de côté et de trois-quarts. Selon le temps qu'il fait, il faut être vigilant. Sur le Tour de Catalogne, on en a profité pour voir le finale de l'arrivée de l'étape de Barcelone. Ce n'est pas tout plat. A 15-20 km de l'arrivée, il y a une bonne petite cote. L'arrivée dans Barcelone est en montée. Cela ne sera pas forcément une étape pour les sprinteurs, qui pourraient être lâchés en cours d'étape...
Puis, la 7e étape propose la première arrivée en altitude, à Andorre-Arcalis. Que pouvez-nous dire de cette arrivée ?
R.P. : C'est difficile. C'est effectivement la première étape de montagne. C'est toujours un peu particulier. Quand on a roulé très fort sur le plat, il faut ensuite changer le rythme de pédalage. Ce sont des efforts différents. Cette 7e étape est une étape très longue (NDLR : 224 km). Elle devrait faire des dégâts. Quand on va arriver dans Andorre, le peloton aura plus de 200 kilomètres dans les jambes. Même si la montée d'Arcalis n'est pas très longue (moins de 10km), elle peut créer des écarts. Les coureurs qui voudront gagner le Tour de France devront être prêts dès le premier jour de course, dès le contre-la-montre de Monaco.
Quelle est l'étape reine dans les Alpes ?
R.P. : Je pense que c'est l'étape entre Bourg-Saint-Maurice et le Grand-Bornand (17e étape) où il y a cinq cols répertoriés, qui ne sont pas tous forcément très connus. Il y a par exemple le col de Romme qui a des pourcentages de plus de 10% par endroit. Il est situé à une trentaine de kilomètres de l'arrivée et il pourrait faire des dégâts. Après, il y a juste une petite descente et on finit avec le col de la Colombière avant la descente sur le Grand-Bornand. C'est là que les favoris vont s'expliquer.
Enfin, et c'est inédit, le Tour propose comme avant-dernière étape une arrivée au Ventoux...
R.P. : Les favoris devront être forts dès le début du Tour, on l'a dit. Mais ils devront également l'être jusqu'à la fin. Le coureur qui portera le maillot jaune au matin du Ventoux devra le défendre et devra être fort dans l'ascension de géant de Provence. Sur une défaillance, il pourrait perdre du temps. Les organisateurs ont voulu qu'il y ait du suspense jusqu'au bout. Cela tiendra en haleine les spectateurs. On verra si cela sera un juge de paix ou si les écarts ont été faits avant.
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