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"Si j'arrive à suivre..."

Eurosport
ParEurosport

Publié 02/07/2009 à 14:30 GMT+2

Bon rouleur, redoutable puncheur, Kim Kirchen (Columbia) est un des coureurs les plus complets du peloton. Il ne manque finalement plus au Luxembourgeois qu'à franchir un petit cap en haute montagne pour devenir un prétendant sérieux sur le Tour. Il a travaillé en ce sens.

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Crédit: Eurosport

Vous avez été victime d'une fracture de la clavicule en début de saison. Estimez-vous que c'est un mal pour un bien ? Arrivez-vous plus frais, plus affamé de victoire sur le Tour de France ?
Kim KIRCHEN : C'est ce qu'on dit d'habitude, mais ça ne se vérifie pas tout le temps. Je suis motivé. J'ai fait un bon entraînement sur le parcours du Tour de France. Au niveau de ma condition physique, je suis dans la même situation que l'année passée. On peut rouler avec les premiers. Je l'espère.
Le fait de n'avoir pu disputer toutes les courses que vous aimez courir au printemps entraîne-t-il un petit manque de confiance ou au contraire, cela vous motive-t-il encore plus ?
K.K. : Je ne sais pas. C'est la première fois de ma carrière que je ne fais pas beaucoup de courses en début de saison. Il faut voir.
Lors du Tour 2008, vous avez eu d'excellents résultats lors des contre-la-montre. En revanche, en montagne, vous avez perdu du temps sur les meilleurs. Est-ce quelque chose que vous avez travaillé en particulier ?
K.K. : Oui, j'ai beaucoup travaillé dans la montagne, mais je ne sais pas si ça change quelque chose. C'est toujours la condition du moment qui fera la différence. Concernant les chronos, j'ai effectué le même entraînement. J'espère que ça ira bien, aussi bien que l'année passée. L'an dernier, je ne m'étais pas focalisé sur le chrono lors de ma préparation au Tour. Cela vient avec la condition et avec la concentration avant l'épreuve.
L'expérience joue aussi, non ? Dans les montées, vous vous connaissez de mieux en mieux avec les années...
K.K. : L'expérience mais aussi le fait de savoir rouler sur son vélo de chrono, de savoir se mettre en position. Il y a une petite technique qu'il faut respecter pour être plus rapide. Là, c'est vrai que l'expérience apporte beaucoup.
En altitude, vous perdez du temps sur les meilleurs parfois. Cela se travaille-t-il ou est-ce encore une fois une question de jambes ?
K.K. : Je marche fort sur les chronos, je marche fort lors des sprints. Maintenant, si j'arrive à suivre les meilleurs en montagne, ça sera pas mal. Chaque coureur a ses limites et on les a bien vues chez moi l'année passée. Mais j'espère aller encore plus vite. Et pour ça, je m'entraîne. Je mets tout de mon côté pour être encore plus fort dans tous les domaines.
Estimez-vous, si vous ambitionnez de jouer les premiers rôles au général à la fin du Tour, qu'il ne faut pas garder un peu plus d'énergie ? Ou désirez-vous montrer que vous êtes fort dès le début du Tour ?
K.K. : C'est vrai. Je me pose toujours cette question. Cette année, le maillot vert sera difficile à obtenir. Concernant le maillot jaune, j'espère que je ne perdrais pas beaucoup de temps et que je serais là lors de la première semaine. Cela dépend. Si on se concentre sur le général, on peut perdre le Tour. Avoir un maillot à l'arrivée, c'est plus important que de terminer quatrième ou cinquième.
Le contre-la-montre de 15km de Monaco est-il l'un de vos objectifs ?
K.K. : Remporter un prologue, cela doit toujours être un objectif. Si on vise le classement général, il ne faut pas non plus perdre du temps. Il faut être en bonne condition dès les premiers jours. Après, on peut récupérer jusqu'aux Pyrénées. Il faut toujours se donner à fond. Ce sera un objectif.
Concernant vos ambitions personnelles, regrettez-vous parfois que votre équipe ne joue pas uniquement le classement général ?
K.K. : Non, je ne crois pas. L'année passée, on a vu qu'on avait gagné dès le début du Tour. Cela permet à l'équipe de se relâcher. On est content et il n'y a pas de stress. Pour moi, ça, c'est plus important que d'avoir un coureur en plus dans la montagne pour m'aider. Après si on veut le maillot jaune, c'est sûr que c'est mieux de l'avoir. Mais là, l'objectif c'est de suivre les autres équipes qui prennent les choses en main. Avec un ou deux coureurs qui sont encore là dans les derniers kilomètres de montagne, c'est déjà bien. Le reste des coureurs doit gérer les sprints ou les chronos. C'est mieux comme ça.
Team Columbia-High Road, qui s'appuie souvent sur des détails, est habituée à gagner chaque semaine. Quel est le secret de cette réussite ?
K.K. : C'est vrai qu'on est bien organisé. C'est un ensemble de petits détails qui provoquent cette réussite. On a aussi de jeunes coureurs qui sont très motivés. Les coureurs ont du respect pour l'organisation, le staff et les mécaniciens. Cela donne une collaboration à 100%. C'est le secret de l'équipe.
On sent aussi une émulation au sein de l'équipe...
K.K. : C'est vrai qu'il y a une petite compétition au sein de l'équipe. Mais on ne se met pas en évidence pour gagner sa place. Les directeurs sportifs savent qui peut marcher à tel endroit. Ça aussi, c'est important. Cela ne sert à rien de mettre des coureurs au Tour de Suisse quand on sait qu'ils ne s'y sentent pas bien. Pour chaque course, l'équipe peut être différente.
Quelle est l'équipe idéale à bâtir pour un Tour de France ?
K.K. : Il faut toujours trouver un équilibre. La condition ne fait pas tout. Il faut s'appuyer aussi sur le moral et la motivation des coureurs. On a quelques coureurs qui mettent l'ambiance dans l'équipe. Ca aussi, c'est important. Ce ne sont pas toujours les meilleurs qui font une équipe.
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