Interview de Jojo au Tour de l'Avenir

Interview de Jonathan Thiré jeune coureur ayant participé au Tour de l’Avenir avec l’équipe de France.

Jonathan, vous avez participé au Tour de l’Avenir avec l’équipe de France B, comment avez-vous été sélectionné ?
Vu que je souhaitais participer au Tour de l’Avenir et que l’équipe de France recherchait des coureurs, j’ai été sélectionné. Mon rôle sur le Tour de l’Avenir était plus un rôle de capitaine et non un rôle de leader.

Vu l’expérience que j’ai eu avec l’équipe de France au Canada, au Portugal, j’ai participé au Tour de l’Avenir en tant que porteur de bidons et pourquoi pas gagner une étape.
Pourriez-vous nous dire comment s’est passé le Tour de l’Avenir ?
Dès le contre le montre à Chalette sur Loing, je partais le premier et avec les fortes bourrasques de vent qu’ils y avaient, j’ai du faire très attention pour ne pas tomber. Lors de ce contre la montre, j’ai limité la casse vu que je ne suis pas un spécialiste de la discipline. Je n’avais pas de bonnes sensations donc j’ai fait de mon mieux.
Concernant les étapes, aviez-vous coché une étape ou plusieurs étapes en particulier ?
J’avais coché l’étape du lundi 8 septembre entre Néris les Bains et Saint Symphorien qui faisait 207 km ou je fais180 Km d’échappée. La priorité sur cette étape était d’aller chercher le maillot de meilleur grimpeur ce que j’ai fait. Sur le livre de route, j’avais aussi coché l’étape qui arrivait au Guzet Neige, mais malheureusement je ne suis pas allé jusqu'à cette étape du a un abandon.
Jonathan, pourquoi avez-vous abandonné sur le Tour de l’Avenir ?
J’ai eu une infection et une inflammation au niveau de la selle.
Et maintenant comment vous sentez-vous suite à ce problème ?
Maintenant tout va bien, je suis guéri. Le seul problème est que j’ai pris des antibiotiques et que cela m’a fatigué énormément.
Vous êtes un coureur de l’équipe d’Auber 93, est-ce que cela vous a aidé sur le Tour de l’Avenir d’avoir fait des courses du Pro Tour ou autres ?
Oui bien sur, car la première année chez les professionnels il faut prendre de l’expérience. Dans le milieu professionnel les courses sont complètement différentes du milieu amateur. Il faut savoir que je coure, comme un amateur vu que j’attaque dans tous les sens. Aujourd’hui je commence à comprendre que chez les pros, il y a des jours où il faut attaquer et des jours où il faut être sage. Cette expérience que j’ai appris depuis que je suis à Auber 93 m’a servit pour le Tour de l’Avenir.
Jonathan, quel est votre avenir au sein de l’équipe d’Auber 93 ?
Pour l’année 2009, je suis gardé à Auber 93. Je ferais le bilan avec mes directeurs sportifs en fin d’année 2009.
Après le Tour de l’Avenir que vous avez fait, des directeurs sportifs sont-ils venus vous voir ou vous ont-ils appelés ?
Non pas du tout. Il faut d’abord gagner un course pour que l’ont viennent vous voir.
Vous étiez 3 coureurs de l’équipe d’Auber 93 sur le Tour de l’Avenir (Arnold Jeannesson, Tony Gallopin et Jonathan Thiré), comment étaient-ils sur la course ?
Chacun avaient des objectifs différents sur l’épreuve. Tony Galopin lui préparait les championnats du monde Espoirs pour le contre la montre. Malheureusement il fait une chute lors du prologue à Chalette sur Loing. Arnold Jeannesson lui était le grimpeur. Sur le papier il avait pointé son étape, il ne sait pas louper. De plus il fini 3 ème au classement général juste devant Jérôme Coppel. L’étape où il devait jouer sa carte, il a assumé son rôle de leader parfaitement en allant chercher le maillot de meilleur grimpeur que je lui ai laissé. En ce qui me concerne, je suis assez comptant de moi, car les 4 ou 5 premiers jours de l’épreuve je me suis montré. Je suis un baroudeur et j’aime bien partir de loin.
Quelle est votre spécialité sur un vélo ?
Comme je le disait juste au dessus je suis un baroudeur. J’aime bien partir au kilomètre zéro et faire une échappée de 200 kilomètres cela ne me dérange nullement. De plus je suis un passe partout sauf en haute montagne, rapide dans les sprints en petit groupe car je n’aime pas frotter dans un sprint massif.
Jonathan, vous êtes un jeune coureur au sein de l’équipe d’Auber 93, quelle course vous rêvez de gagner ?
Pour ma première année dans le milieu professionnel, j’ai participé à pas mal de course et la course qui me ferait plaisir de gagner est la Classic Loire Atlantique qui se déroule à 2 kilomètres de chez moi. Je pense que pour l’année 2009, cette épreuve sera pointée sur mon calendrier pour être en forme à ce moment là. Autre course qui ne me déplait pas le Tro Bro Léon que j’ai découvert cette année. J’ai passé toute la journée en chasse patate derrière, mais c’est une course qui me convient assez bien.
Cette année sur le Tour de l’Avenir vous n’aviez pas d’oreillette, alors que vous êtes habitué à courir avec, pourriez-vous nous expliquer votre réaction ?
L’effet de ne pas avoir d’oreillette est un progrès pour le cyclisme. Les oreillettes c’est très bien du point de vu de la sécurité. En ce qui concerne la tactique de course, sans les oreillettes nous commençons a voir plus les coureurs. Pour un coureur comme moi qui est un baroudeur, nous pouvons plus facilement gérer notre course par rapport au peloton. Le problème des oreillettes les coureurs peuvent jouer avec les échappées. Sans les oreillettes nous voyons plus la tactique de course.
Êtes-vous plus ou moins favorable aux oreillettes ?
Je suis défavorable aux oreillettes. Je préfère courir sans oreillettes et sentir la course. Lors des départs nous voyons les coureurs qui étudient le parcours et ceux qui ne regardent rien et se font guider par l’oreillette sur la course. Je suis un coureur qui a le parcours sur un papier dans ma poche de manière a savoir ou se trouve le grimpeur ou alors quant le circuit va tourner et prendre le vent de face.
Merci à Jonathan Thiré d’avoir répondu a cette interview pour photos-cyclisme-pro.com.
Interview réalisée par Pascal Linget le 24 septembre 2009

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