"Carlos le plus fort"

FRANK SCHLECK : Je ne suis pas déçu. Je n'ai pas perdu le maillot, je l'ai juste donné à un coéquipier. Ce mercredi, on a montré qu'on avait encore couru en équipe. Je suis fier d'avoir pu aider Carlos à remporter l'étape et à prendre le maillot jaune. Et je suis vraiment de l'équipe. Cela aurait été une catastrophe si le maillot jaune ne figurait plus au sein de la CSC Saxo-Bank à l'arrivée à l'Alpe-d'Huez. Heureusement pour nous, c'est toujours le cas.

F.S. : C'était d'attaquer les leaders avant tout. Le plan était que Carlos devait attaquer le premier. Si le groupe des favoris ne l'avait pas laissé partir ou l'avait repris avant l'arrivée, il était prévu que le second qui devait porter une attaque, c'était moi. En gros, on devait attaquer à tour de rôle. C'était du 50-50 pour tous les deux aujourd'hui (mercredi). Cela a souri pour Carlos. C'est bien et cela a marché pour lui.

F.S. : Oui, en effet, mais ça, l'esprit de l'équipe. C'est pour cette raison que la CSC est si forte. Comme je le répète souvent, ce qui est important c'est que l'équipe gagne le Tour de France, pas de savoir qui de nous va le faire. Nous devons continuer d'avancer avec ça en tête. Je n'oublie pas que Carlos s'est sacrifié pour moi il y a quelques jours. Je ne suis vraiment pas déçu car nous sommes avant tout des amis.

F.S. : Très honnêtement, je ne sais pas. Je retiens juste, pour l'instant, que Carlos a été fantastique lors de la montée de l'Alpe-d'Huez. Il était très fort, le plus fort même. Après, je peux vous assurer qu'on va tout faire pour qu'il gagne le Tour de France. Ca, c'est une certitude. Allez-vous, pour finir, me demander combien de temps j'ai besoin pour rester sur le podium ?

F.S. : Là-aussi, je ne sais pas. La seule chose que je sais c'est que nous devons nous comporter en équipe et attaquer le plus possible Cadel Evans quand nous le pourrons.