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"J'ai du mal à y croire"

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/07/2008 à 10:00 GMT+2

Au lendemain de sa chute, Cadel Evans (Silence-Lotto) n'était pas au mieux dans la grande étape d'Hautacam, lundi. Pourtant, à l'arrivée, c'est bien lui le nouveau maillot jaune du Tour de France. L'Australien, serrant contre lui son petit lion en peluche

Cadel, vous voilà pour la première fois avec le maillot jaune sur les épaules. Que représente-t-il pour vous?
Cadel EVANS : D'abord, j'ai du mal à y croire. Hier, j'étais très, très loin de penser au maillot jaune. Je suis passé par toutes les émotions en l'espace de deux étapes. 26 heures plus tôt, je me retrouvais par terre, avec mon maillot déchiré, et avec du sang un peu partout. Et là je me retrouve sur le podium, c'est fou. J'ai ressenti une énorme émotion. En plus, je voyais tous ces supporters australiens qui étaient là. Hier, j'étais au plus bas, et me voilà au plus haut.
Les suites de votre chute vous ont-elles particulièrement gêné aujourd'hui?
C.E. : Honnêtement, hier, j'ai vraiment eu la peur de ma vie. J'ai conscience que le Tour de France aurait pu s'arrêter là pour moi. Alors j'étais déjà très heureux de finir l'étape et de pouvoir continuer la course. J'étais choqué, j'avais mal partout, mais j'ai eu la chance d'être bien entouré, notamment par mon ostéopathe, qui a fait un formidable travail pour me remettre d'aplomb. J'ai souffert en début d'étape, mais au fil des kilomètres, ça allait de mieux en mieux.
Où avez-vous le plus souffert? Dans le Tourmalet ou vers Hautacam?
C.E. : Ni l'un ni l'autre. Dans les descentes, surtout. Là, j'avais vraiment mal partout et j'ai dû pousser au maximum pour aller au-delà de la douleur.
Avez-vous vraiment fait une bonne affaire en prenant le pouvoir. N'aurait-il pas mieux valu pour vous être une seconde derrière Schleck, pour laisser les CSC gérer la course?
C.E. : Je suis tellement heureux d'avoir ce maillot jaune que je ne vais pas me plaindre. On verra. On ne calcule pas ce genre de choses dans une étape aussi difficile. On donne tout ce qu'on a et on voit le résultat à la fin.
Votre équipe est-elle suffisamment armée pour défendre ce maillot?
C.E. : Ce sera très difficile. Il va falloir penser à tout ça, en parlant entre nous tranquillement demain matin. Je ne possède peut-être pas la meilleure équipe du peloton, mais elle sait ce que sait de rouler en tête du peloton. Nous assumerons nos responsabilités.
Valverde, qui était présenté comme votre principal adversaire, a craqué. Cunego aussi. Qui peut vous empêcher de gagner le Tour désormais?
C.E. : Il reste quand même beaucoup de monde. Frank Schleck n'est qu'à une seconde derrière moi, autant dire rien du tout! Il est donc la première menace pour moi. Mais si je devais désigner mon plus dangereux adversaire pour la victoire finale aujourd'hui, je crois que je dirais Denis Menchov. Sur trois semaines, il est le danger numéro un, parce qu'il possède l'expérience nécessaire pour gérer toutes les situations.
Il parait que vous recevez beaucoup de courrier d'Australie. Vous sentez le soutien de votre pays?
C.E. : Oui, on m'en parle. Ce matin, j'ai même reçu un mail de la ville où je réside, près de Melbourne. Il me souhaitait bonne chance pour l'étape et me disait qu'il espérait que je n'étais pas trop touché par ma chute. Cela fait vraiment plaisir de se sentir aussi soutenu.
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