Dumoulin : "Un rêve"

Samuel Dumoulin : "C'est l'accomplissement d'un rêve de gosse. J'ai commencé le vélo à cinq ans, il a fallu s'accrocher, des heures d'entraînement sous la pluie, la chaleur, dans le froid... Avant mon rêve c'était de gagner une étape du Tour avec le maillot de champion de France. Mais je vais me contenter de la gagner comme ça... (sourires). C'est vrai que courir une année avec le maillot bleu-blanc-rouge, ce serait exceptionnel, c'est un autre rêve."

S.D. : "Je ne me sentais pas bien dans les deux premières étapes mais aujourd'hui je savais qu'une échappée allait partir tout de suite et j'ai voulu la prendre même si ce n'était peut-être qu'une échappée "publicitaire", comme on dit (ndlr: pour montrer le maillot). Je n'ai pas pensé à la victoire avant les 50 derniers kilomètres. Après, je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me disait qu'il fallait que j'attaque au dernier kilomètre, pas avant. J'avais dit à Romain: "Si j'attaque, ne me suis pas, t'as le maillot (jaune)". Il m'a bien contré, j'étais surpris mais je me suis dit: "Non, c'est ton jour". Alors je me suis assis sur le vélo et les autres n'ont pas fait mieux."

S.D. : "C'est vraiment bien. On (les Français) a bien relevé la tête cette année. On a montré qu'on était pas plus mauvais que les autres, qu'il y avait aussi des raisons annexes que tout le monde connaît qui expliquait certaines choses. Les Français osent. Hier (dimanche), ils étaient quatre devant (Moreau, Chavanel, Le Lay, Voeckler) et aujourd'hui (lundi) on était deux (avec Feillu). Et ça aurait pu être d'autres encore car on est nombreux à bien marcher. J'espère en tout cas que ça va redonner une dynamique à toute une génération et redorer l'image du cyclisme français."