Boonen: "Sanremo, mon rêve de gosse !"
- Publié le 17-01-2008 à 08h10
"La Primavera, avec les mêmes jambes, on peut la gagner... ou la perdre cinq années de suite !"
BENICASSIM On a l'impression que Milan-Sanremo revêt, cette année, une plus grande importance pour vous. Vrai ou faux ?
"Oui et non. Cette course est importante à mes yeux, mais elle l'a toujours été. Ne me croyez pas plus ou moins motivé que ces dernières saisons. C'est une épreuve étrange; avec les mêmes jambes, on peut la gagner cinq fois de suite, comme on peut la perdre cinq fois de suite. Le facteur chance joue un rôle énorme dans cette classique. Ces dernières saisons, j'ai toujours été en position de viser la victoire. Cela s'est joué à peu de chose. Si, l'an passé, Petacchi avait sprinté normalement, il y a 9 chances sur 10 que je me serais classé 1er ou 2e. Je n'avais pas compris qu'il était mort en arrivant sur la Via Roma. J'ai hésité une seconde et ainsi ruiné 7 heures et demie de course, alors que Freire, lui, fonçait ! Je pense avoir compris comment ça fonctionne ! L'expérience est importante. L'un des points essentiels est de se placer correctement pour le sprint, en prenant la bonne roue, voir qui est encore frais, et puis ne plus se poser de question, faire parler la force pure !"
Milan-Sanremo n'est-elle pas la dernière des victoires que vous attendez encore ?
"C'est le dernier monument du cyclisme à ma portée qui ne figure pas à mon palmarès. La Primavera, j'en rêvais lorsque j'étais gosse. C'est peut-être la seule qui me manquera alors que j'aurais tout fait pour la gagner..."
Vous sentez-vous encore progresser d'année en année ?
"Je ne peux pas dire que je me sens plus fort, comme ça, mais j'ai davantage de maturité. J'aborde mon métier autrement. Je suis plus calme, avant et pendant les courses."
© La Dernière Heure 2008