Depuis leur rentrée dans la cour des grands, les tuniques bleues du Team U Nantes Atlantique n’hésitent pas à sonner la charge dès qu’ils le peuvent. Dans cette première étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, c’était au tour de Maël Guégan de partir sabre au clair et crinière au vent. Ce n’est pas allé au bout mais le néo-pro, régional de l’étape, a rempli son objectif.

DirectVelo : Tu as passé une grande partie de la journée à l’avant !
Maël Guégan : Ça avait été dit au briefing d'aller dans l'échappée. C'était à Jordan (Jégat) ou à moi d'y aller. C'est important d'être à l'avant pour montrer le maillot et montrer qu'on peut jouer sur ces étapes-là. C'est aussi important pour nous, individuellement, car ça nous fait progresser.  C'était une belle journée à l'avant. L'entente a toujours été bonne entre nous quatre.

Mais il y avait beaucoup de vent..
Ce qui a rendu la course difficile, c'est le vent qui était de face toute la journée. Nous montions les cols assez fort mais de manière régulière, donc ça allait pour tout le monde mais dans les vallées, le vent nous a vraiment bien usés. Le peloton a joué avec nous. On s'est fait mal jusqu'au bout, ça n'a pas été simple.

Vous n’avez jamais eu beaucoup d’avance…
Nous avons eu au maximum 3'30'' d'avance, c’était dans la partie vallonnée. On montait à un bon tempo et on faisait les descentes à bloc pour prendre du temps. Mais dans les vallées, nous étions sur des routes très larges, très dégagées... Avec un peloton organisé derrière, c'était peine perdue pour nous. Heureusement, le final était plus sinueux, avec de nouveau des bosses. Ça a permis de reprendre du temps. Le peloton est revenu à 15'' et l'écart est repassé à 50''. On y a cru un peu mais on sentait que nous étions tous secs. Au pied de la dernière ascension, on sentait que les jambes ne répondaient plus. La journée a été longue !

« JE CONNAISSAIS LES ROUTES PAR CŒUR »

Que retiendras-tu de cette étape ?
C'est une très belle journée. C'est une course que j'apprécie. J’habite tout près d’ici et j’ai de la famille dans le Var. Je connaissais beaucoup de monde sur le bord de la route. J’ai mon papa, mon frère, ma grand-mère… Je connaissais les routes par cœur, je passe ici à l’entraînement depuis tout petit. C’était plaisant d’être devant. L'objectif a été atteint comme c’était la consigne du briefing d’être dans l’échappée.

As-tu joué les classements intermédiaires ?
J’ai disputé le classement des grimpeurs. Je me suis fait battre sur le premier par Tristan Delacroix. J’ai essayé d’anticiper sur le deuxième, dans le col. Je suis sorti à un kilomètre du GPM mais j’ai été repris, j’étais un peu juste pour les devancer. J’ai tenté le coup, ça ne l’a fait pour cette fois.

Vas-tu remettre ça d’ici dimanche ?
Je vais être un peu cuit mais pourquoi pas (sourire). Il faudra aussi que ça tourne dans l’équipe et qu’on envoie un autre gars à l’avant. Mais bien sûr, si j’ai l’occasion d’y retourner, j’irai avec grand plaisir.