Jonathan Couanon : « À cœur d’être échappé sur mes routes »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Jonathan Couanon a été ce samedi à l’avant sur ses terres lors de la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, entre Puget-Théniers et La Turbie. Originaire de Cagnes-sur-Mer, le sociétaire de Nice Métropole Côte d’Azur est parti dans un groupe de cinq coureurs en compagnie de son coéquipier Maxime Urruty. Grâce à sa fugue, le coureur de 24 ans s’est emparé du maillot rouge de meilleur grimpeur. Il revient pour DirectVelo sur sa journée à l'avant.

DirectVelo : On imagine que tu avais une idée derrière la tête au départ de cette deuxième étape !
Jonathan Couanon : J’avais à cœur d’être échappé sur mes routes d’entraînement. Celles de l'arrière pays, je les emprunte toute l’année hormis l’hiver. Je connais les descentes par cœur. Je passe quatre-cinq fois par semaine au col de Vence. Ce sont des lieux que j’apprécie vraiment.

Comment s’est formée l’échappée ?
Le départ en descente a été très rapide. Sur le plat, on a pris une petite route, puis on a attaqué une bosse. Je savais qu’il y avait de grandes chances que ça parte à cet endroit. J’avais prévenu les mecs au briefing. C’est exactement ce qui s’est passé. La connaissance du terrain m’a beaucoup servi. Maxime Urruty, Lilian Calmejane et un autre coureur sont partis. J’ai réussi à rentrer juste derrière avec un autre concurrent. On a fait le forcing pendant cinq-six kilomètres avant que le peloton nous lâche du lest.

Vous n’avez jamais compté plus de trois minutes d’avance…
Le peloton nous a laissé très peu de temps. On n’a jamais vraiment eu le temps de débrancher. Ça roulait vraiment vite. On a commencé à s’attaquer loin de l’arrivée dans la Côte d’Aspremont. Le peloton est revenu sur nous assez rapidement.

« JE NE POUVAIS PAS RÊVER MIEUX »

Mais tu ne repars pas bredouille puisque tu endosses le maillot de meilleur grimpeur !
J’avais regardé les barèmes. En prenant les points au col de Vence et en en marquant quelques-uns à Aspremont, c’était possible. On m’a rapidement dit dans l’oreillette que j’étais à égalité avec Calmejane. Il ne fallait surtout pas qu’il marque de points au GPM suivant. Heureusement, il s’est fait rattraper par le peloton. Grâce au règlement, je prends le maillot (voir classement).

Est-ce que vous vous êtes concertés avec ton coéquipier Maxime Urruty ?
Je lui ai rapidement dit que j’allais anticiper le sprint au col de Vence. Je lui ai dit de surveiller Calmejane qui va très vite sur son punch. Je les ai surpris au premier GPM en partant aux 500 mètres. Personne n’est venu me chercher. Sur le deuxième, il a bossé pour moi, même si je me suis fait surprendre. Il passait aussi sur ses routes d’entraînement. Il était vraiment surmotivé.

Quel bilan tires-tu de cette étape ?
C’est une très bonne journée. Je ne pouvais pas rêver mieux. C’était un énorme plaisir d’être à l’avant devant mes proches sur des routes que j’adore. Énormément de monde nous encourageait. C’était important pour l’équipe de répondre présent avec ce maillot distinctif.

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