Adèle Desgagnés : « J'étais confiante avec mon fond de pistarde »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Cette année, les organisateur des Plages vendéennes ont innové avec l'ajout de deux courses féminines de niveau fédéral. Mais c'est une cycliste internationale qui s'est imposée samedi au Poiré-sur-Vie. Adèle Desgagnés (Emotional.fr Tornatech GSC Blagnac Vélo Sport 31), une Québécoise de 19 ans, s'est imposée en Vendée (voir le classement). Mais ce n'est pas la seule première pour la cycliste, comme elle l'explique à DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après ta victoire ?
Adèle Desgagnés : Je suis étonnée agréablement. Je suis surprise. C'est ma première course en Europe cette année et c'est aussi ma première course sur route avec mon équipe. C'est même ma première course en France donc c'était vraiment un terrain inconnu. Je suis vraiment contente de mes sensations au fil de ma course, de notre course d'équipe et d'avoir senti le bon coup à la fin.

Comment s'est déroulée ta course ?
L'objectif au départ était de rester groupée avec mon équipe et de voir comment on se sentait. Ensuite, on devait voir si on pouvait s'échapper ou si ça allait se finir au sprint. Dans l'incertitude, j'ai suivi une accélération dans l'avant-dernier tour. Nous étions six d'équipes différentes, c'était le coup parfait. Il fallait juste travailler ensembe pour prendre de l'avance.

« IL FALLAIT QUE JE M'ÉCHAPPE »

Étais-tu confiante dans le final ?
Je savais qu'il fallait que je m'échappe toute seule car je n'étais pas à l'aise dans les derniers virages près de la ligne d'arrivée. J'étais confiante pour finir toute seule avec mon fond de pistarde. Je me disais que c'était le meilleur mouvement pour moi.

T'attendais-tu à jouer les premiers rôles ?
Non, au début dans les premières accélérations dans les petites bosses je n'étais pas bien. Mais en forçant, au fil de la course, ça m'a ouvert les pattes. Pour préparer la saison, j'ai fait un petit peu de piste cet automne. À la mi-janvier je suis partie à Gérone avec deux amies canadiennes pour m'entraîner et je m'y suis établie pour un mois et demi. Je suis aussi partie en stage avec l'équipe Emotional en février, qui a contribué à la cohésion d'équipe et à la forme générale.

« C'EST EN EUROPE QUE ÇA SE PASSE »

C'est déjà ta deuxième saison en Europe, qu'est-ce qui t'attire ici ?
J'ai cette envie d'apprendre et d'évoluer dans le peloton professionnel. Pour y arriver, il faut être confrontée au meilleur niveau et pour moi, c'est en Europe que ça se passe. C'est une priorité de venir tâter le terrain ici plutôt que d'attendre au Canada.  

T'es-tu fixée des objectifs cette saison ?
Je veux trouver une balance entre les objectifs sur la piste et sur la route. Sur route, ce serait d'obtenir mes premiers Top 10 dans des courses UCI.  Sur piste, je suis spécialiste des courses en peloton. Mais avec l'équipe canadienne je pratiquais plus la poursuite dans les catégories Juniors, mais je pense que je vais être amenée à essayer toutes les disciplines d'endurance. Sur la route, mon profil est encore difficile à définir surtout après les années Juniors en temps de Covid qui ont freiné les opportunités de courir. Pour le moment, je suis peut-être une rouleuse mais c'est encore à définir. Cette victoire, c'est un signe que je dois plus me faire confiance et que cette année est prometteuse.

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