« Quel bilan tirez-vous de la saison écoulée ?
Il y a un an, à cette période, je n'avais qu'un genou (il avait été handicapé pendant plusieurs semaines par des douleurs au genou droit), donc je suis déjà content de pouvoir commencer 2022 avec les deux en bon état. C'était ma première longue blessure chez les professionnels et j'ai vécu une période compliquée. J'ai beaucoup appris même si ça a été très difficile à gérer mentalement. Avec le recul, j'estime presque que ça a été une bonne chose, en tout cas c'est arrivé au bon moment de ma carrière. J'ai pu me recentrer sur l'essentiel, le plaisir de rouler, que j'avais perdu à cause de cette douleur au genou et que j'ai retrouvé.
Vous avez fini l'année avec trois victoires...
Une fois que j'ai pu reprendre les courses, j'ai vite relevé les bras. Ma victoire sur le Tour du Finistère (en mai) a été une délivrance, elle m'a probablement apporté encore plus de joie que celle au Grand Prix de Plouay (en septembre, où il s'était imposé devant Julian Alaphilippe). Après, j'ai beaucoup enchaîné, j'ai eu un gros programme pour monter en pression jusqu'au Tour. Le pari était osé. Sans mes chutes, le premier week-end du Tour aurait pu mieux se dérouler car j'étais en bonne forme. La fin de saison s'est bien passée, je pense à la Polynormande, à Plouay, aux Championnats d'Europe (où il a fini la course en ligne en bronze derrière Sonny Colbrelli et Remco Evenepoel). J'ai pris du plaisir quasiment tous les week-ends.
« Je rêve toujours des classiques ardennaises, je veux ajouter cette ligne à mon palmarès et j'espère y arriver dès cette année »
Quels objectifs vous êtes-vous fixés pour 2022 ?
Je veux viser encore plus haut. Pour moi, l'important sera de gagner, quelle que soit la course et même si mon programme est de plus en plus concentré sur le World Tour. Je veux lever les bras le plus souvent possible, je veux sentir cette adrénaline. Je rêve toujours des classiques ardennaises, je veux ajouter cette ligne à mon palmarès et j'espère y arriver dès cette année. Le Tour de France restera un passage important. Je pense aussi aux classiques de Québec et de Montréal qui doivent revenir au programme si le Covid nous laisse tranquille cette année. J'ai beaucoup d'ambition. »