Baptiste Bleier : « Autant arrêter... »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Baptiste Bleier n’a pas vraiment eu le choix. Jamais remis du Covid qu’il a eu fin février, le coureur du St-Michel-Auber 93 va arrêter le haut-niveau après deux saisons chez les professionnels. “Je n’ai pas de regret”, assure à DirectVelo le Francilien de 26 ans.

DirectVelo : Pourquoi as-tu choisi d’arrêter le vélo ?
Baptiste Bleier : J’ai eu le Covid en février, pendant le Tour des Alpes-Maritimes et du Var. Et je n’ai jamais vraiment récupéré. J’ai depuis subi sur toutes les courses. Si je faisais une sortie foncière à l'entraînement, ça allait mais dès qu’il fallait changer de rythme, c’était compliqué… Je me suis quand même forcé à bien m’entraîner mais en course, j’en chie juste pour finir dans le peloton..

« J’AI PRIS MA DÉCISION EN JUILLET... »

Quand as-tu pris ta décision ?
J’ai lâché un peu dans la tête fin juin. J’ai pris ma décision en juillet, j’en ai alors parlé à l’équipe. Je ne prends plus de plaisir. Vu comme j’en chie, autant arrêter... Vendredi dernier, j’étais au départ de la Classic Grand Besançon Doubs (1.1), j’ai tenu 140 kilomètres dans le peloton. Je n’avais pas couru depuis longtemps, j’étais en souffrance. Avant le Covid, ce n’était quand même pas le cas. Je ne sais pas si je vais recourir avant la fin de saison.

Tu dois avoir le sentiment de ne rien avoir pu montrer chez les pros...
Je n’ai pas de regret. C’est comme ça. J’ai eu un enfant l’an dernier, il y a autre chose dans la vie que le vélo. J’aurai eu cette expérience chez les pros, j’ai vu ce que c’était. Ça court différemment de chez les amateurs, et ça ne me plaisait pas vraiment. En amateur, je m’échappais et j’arrivais à faire des choses sur la fin. Chez les pros, je n’ai pas pris beaucoup de plaisir excepté par exemple en février sur le Tour La Provence où j’étais échappé sur une étape. Mais c’était avant le Covid…

« CE N’EST PAS DIT QUE JE NE REMETTE PAS UN DOSSARD »

Que vas-tu faire désormais ?
Avant d’être pro, je bossais comme mécano dans un magasin de vélo. Je vais y retourner. J’ai toujours de bons rapports avec Stéphane Javalet alors pourquoi ne pas être mécano avec la Conti femmes, comme il y a Charlotte (Bravard, sa compagne, NDLR) comme DS. Après, ce n’est pas dit que je ne remette pas un dossard un jour.

À quel niveau ?
Je n’arrête pas totalement de pratiquer, j’irai au travail à vélo par exemple (sourire). Ce n’est pas impossible que je prenne une licence dans le futur, et que je fasse quelques courses avec des potes. Il n’y a rien de fixé. J’aime toujours le vélo, mais c’était courir dans ces conditions qui me saoulait.

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