Mickaël Guichard : « Le niveau était assez relevé »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Avec trois places parmi les dix premiers, Mickaël Guichard a été régulier pendant cet Essor Basque mais il repart sans victoire (voir ses résultats). Ce n'est pas faute d'avoir essayé, encore ce dimanche, pendant le Trophée de l'Essor. Le coureur de Pro Immo Nicolas Roux s'est retrouvé dans le groupe de quatorze coureurs qui a animé la course jusqu'à dix kilomètres de l'arrivée, après être resté plus de 70 km échappé. Il revient pour DirectVelo sur son début de saison où il a trouvé que "le niveau était quand même assez relevé, peut-être plus relevé que les autres années", et où son équipe n'a levé qu'une seule fois les bras.

DirectVelo : On t'a vu très offensif sur le Trophée de l'Essor, dimanche...
Mickaël Guichard : Oui, j'ai vite pris l'échappée. Mais j'étais un peu esseulé. Dans le groupe, il y avait notamment plusieurs coureurs de Vendée U, du VC Pays de Loudéac et aussi de WB-Fybolia Locminé. Donc j'étais un peu le cul entre deux chaises. Malgré tout, mes sensations n'étaient pas trop mal ce dimanche, donc c'est rassurant. C'est aussi pour ça qu'on fait les courses de début de saison.

« QUAND JE REGARDE MES DONNÉES, C'EST PAS MAL »

Comment était l'entente dans cette échappée ?
Ça ne roulait pas trop mal au début, puis quand le groupe de contre est rentré, c'était un peu différent. Ils étaient quand même trois de Vendée U, ce qui n'était pas trop en notre faveur. A ce moment-là, ça a commencé à être un peu désorganisé. Dans le final, j'ai Karl (Lauk) qui revient, donc c'était pas mal. Mais je crois qu'il y a plusieurs équipes à qui ça ne plaisait peut-être pas forcément. Du coup, on n'était plus qu'une minorité à entretenir le rythme devant, et on finit par se faire reprendre par le peloton. Ensuite, c'est un sprint qui se joue au placement. Il y a une petite part de réussite et de loterie là-dedans. C'est comme ça. En tout cas, on peut se dire que c'est rassurant.

Quel bilan tires-tu de ton Essor Basque ?
Quand je regarde mes données, c'est pas mal, même par rapport aux années précédentes. J'ai l'impression que le niveau était quand même assez relevé. Peut-être plus relevé que les autres années. On était quand même encore 200 coureurs au départ. Donc je n'en tire que du positif pour l'instant. Et puis on va voir ce que ça va donner dans les trois semaines à venir, parce que c'est là où je devrais arriver bien en forme. En attendant, je suis content.

Ça n'a pas été la moisson habituelle pour le Team Pro Immo...
On a un effectif qui est quand même pas mal renouvelé. Il y a des éléments qui doivent s'adapter à cette manière de courir, parce que c'est différent des autres équipes. On est quand même attendu au tournant. Il ne faut vraiment pas se louper et courir juste. Après, sur ce deuxième week-end de l'Essor Basque, on avait quand même plusieurs éléments en moins. Par exemple, dimanche on avait quatre coureurs qui n'étaient pas présents parce qu'ils étaient malades. Mais c'est un peu pareil dans les autres équipes. Malgré tout, c'est bien pour l'instant, même s'il faut continuer à bosser ensemble et aller de l'avant. Mais il n'y a pas de raison que ça ne marche pas. Tout le monde apprend, tout le monde est content et il y a une bonne entente. Tout se passe bien.

« JE FAIS DES CONNERIES AUSSI COMME TOUT LE MONDE »

En tant que pilier de l'équipe, est-ce aussi ton rôle de guider les nouveaux ?
Oui, même si je ne suis pas non plus exempt de reproches. Je fais des conneries aussi comme tout le monde. De toute manière, tout le monde a un peu d'expérience dans l'équipe. On est tous là pour tirer l'équipe vers le haut. On se parle bien afin de progresser tous ensemble. Chacun amène un petit peu ce qu'il a à dire. C'est important, parce que c'est aussi ce qui fait la force de notre collectif.

Quelle sera la suite pour toi ?
Je vais maintenant aller courir les Boucles du Haut-Var, mais pour après, les courses du week-end suivant sont annulées, que ce soit le Grand Prix de Montastruc ou le Grand Prix du Pays d'Aix. Donc ensuite, ce sera le Circuit de la Vallée du Bédat, qui sera le premier objectif majeur pour le club. Après, on verra en fonction des courses qu'il y aura vraiment.

Comment vis-tu cette incertitude qui plane sur le calendrier ?
On prend ça un peu comme ça vient. Honnêtement, on est comme tout le monde, dans l'incertitude. En général, j'essaie toujours d'être plutôt régulier dans ma saison, donc ça ne change pas tellement ma manière de m'entraîner. Je gère semaine après semaine, selon comment s'est passé le week-end. Malheureusement, on subit les annulations et on court là où on peut. On ne gère pas grand chose de plus.

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