Interview, champions de demain : Finn Fisher Black (Team Jumbo-Visma Devo)

Interview, champions de demain : Finn Fisher Black (Team Jumbo-Visma Devo)

Qui dit nouvelle saison dit nouveau focus sur les "champions de demain". Et pour inaugurer cette série d'interviews  2021, notre choix s'est porté sur un coureur néo-zélandais, Finn Fisher Black, qui a rejoint l'an passé l'équipe de développement de la structure Team Jumbo-Visma.

Bonjour Finn, peux-tu tout d’abord te présenter à nos lecteurs ?

Je suis Finn Fisher-Black, j’ai 19 ans, et je suis originaire de Nelson en Nouvelle-Zélande. Mais désormais, je réside la plupart du temps aux Pays-Bas, puisque je roule pour l’équipe de développement de la Jumbo-Visma.

Quand as-tu commencé à pratiquer le cyclisme ?

J’ai débuté lorsque j’avais 7 ans environ. Au moment où avec ma soeur, nous avons décidé d’essayer la piste du vélodrome de Nelson. J’ai aimé ce sport pour la compétition mais aussi pour le plaisir de la vitesse, c’était quelque chose qui me plaisait beaucoup quand j’étais enfant. De là, mon intérêt pour le vélo à continué à grandir, et j’ai touché un peu à toutes les disciplines, comme le VTT, la route et même un peu de cyclo-cross.

Est-ce que tu avais un coureur que tu appréciais particulièrement enfant ?

Mon coureur préféré a toujours été Mark Cavendish, j’adorais le regarder courir ainsi que sa personnalité sur et en dehors du vélo. C’était quelqu’un à qui je voulais ressembler, et je portais le maillot de son équipe, tout en tentant de courir comme il l’aurait fait, ce qui s’est avéré plutôt compliqué car j’ai réalisé au fil du temps que je n’étais pas vraiment un sprinter !Tout ça a fait que c’était un moment vraiment spécial l’an passé lorsque j’ai pris le départ de ma première course pro, la Vuelta a Burgos, et qu’il était également présent, ce qui fait que je courais contre lui.

2020 a été une année très particulière, comment ça s’est déroulé pour toi ?

2020 a été bizarre pour tout le monde forcément, et pour moi aussi car c’était ma première année de course en Europe. J’ai pris l’avion en février dernier pour disputer quelques épreuves en Croatie, avant de devoir revenir en Nouvelle-Zélande lorsque la pandémie a commencé. J’y suis resté pendant tout le confinement avant de retourner en Europe en juillet. De manière générale, nous sommes chanceux en Nouvelle-Zélande car nous n’avons pas trop souffert du Coronavirus, et ça a donc pris du temps pour s’habituer en Europe à toutes les restrictions et les tests Covid que nous effectuions régulièrement, le tout sans oublier toutes les mesures prises par l’équipe pour nous permettre d’être tous en sécurité. Avec le recul, je suis vraiment content d’avoir pu courir quelques courses dans cette année complètement folle, c’était sympa également de participer à mes premières courses professionnelles.

Quel est ton meilleur souvenir cette saison ?

Je pense que c’est la journée où j’ai terminé second de la 3ème étape de la Ronde de l’Isard. Ça a vraiment été un moment où j’ai pu réellement montrer mon potentiel et casser un peu le stéréotype sur les grands coureurs comme moi qui ne sont pas capables de grimper. Cela m’a aussi apporté de la confiance en moi et dans le fait que je peux jouer la gagne sur ce type d’épreuve, ce qui était important pour ma première saison en Europe. J’en apprends toujours sur moi à chaque course.

Les JO auront finalement lieu cette année, est-ce un objectif pour toi d’y participer sur la piste, ou est-ce encore trop tôt ?

Pour l’instant, j’ai mis mes ambitions sur la piste de côté, car je veux me focaliser sur l’idée de réussir ma carrière sur route en premier lieu, et je pense que la structure Jumbo – Visma est tout indiquée pour ça. Par conséquent, je ne ciblerai pas Tokyo 2021 sur la piste et Paris 2024 sera une possibilité, que ce soit sur la route ou sur la piste. J’ai également pour ambition dans le futur de me lancer sur la poursuite individuelle.

As-tu déjà une idée de ton programme de course pour la reprise ?

Non, le programme n’est pas encore finalisé, cependant, j’ai pour ambition de cibler des courses comme la Ronde de l’Isard et le Tour de l’Avenir, en les abordant comme un coureur de classement général, le tout sans oublier le chrono des mondiaux bien entendu. Après avoir bien appréhendé quelques courses U23 et Elites en 2020, je souhaite vraiment continuer ma progression cette année, et je l’espère, remporter ma première course UCI avec la formation Jumbo-Visma Development Team, c’est mon plus gros objectif cette saison, avec en plus bien entendu  l'idée de progresser en tant que coureur et que personne grâce à l’aide de l’académie.

Pour conclure, on a pour habitude de poser la même question à chaque jeune coureur, si tu ne pouvais remporter qu’une course dans ta carrière, laquelle choisirais-tu ?

Ce serait le Tour de France, une course qui a vraiment déclenché mon amour pour le cyclisme, et une course que j’ai passé toute mon enfance à regarder, et le fait d’être ne serait-ce que capable d’en prendre un jour le départ, ça serait comme un rêve qui devient réalité.

Propos recueillis par Charles Marsault (photo : team jumbo-visma)

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