Interview, champions de demain : Tobias Lund Andresen (Team DSM Devo)

Interview, champions de demain : Tobias Lund Andresen (Team DSM Devo)

Après le néo-zélandais Finn Fisher Black, c'est au tour d'un autre très grand espoir de se prêter au jeu des questions/réponses pour notre série d'interviews dédiées aux champions de demain. L'occasion pour vous de connaître un peu mieux ce jeune danois, victorieux de pas moins de 12 courses en 2020

Bonjour Tobias, peux-tu tout d’abord te présenter à nos lecteurs ?

J’ai 18 ans et je vais entamer cette année ma première saison dans la catégorie U23, je vis au Danemark à côté de Copenhague. Je suis toujours également des études, que je termine en juin, et je vais pouvoir ensuite me focaliser à 100% sur le cyclisme. J’ai débuté le vélo à l’âge de 6 ans, parce que c’est un sport que mon père et mon frère pratiquaient. J’ai donc dans un premier temps suivi le mouvement, mais après quelques années, j’ai vraiment commencé à adorer ce sport ainsi que l’esprit de sa communauté.

Avais-tu un coureur préféré lorsque tu étais plus jeune ?

Quand j’étais petit, mes coureurs préférés étaient Tony Martin et Fabian Cancellara, je pense que c’était quand j’avais 10 ans environ. J’aimais Cancellarra à cause de l’impression de force qu’il dégageait. Il a signé mon casque aussi un jour, et ça m’a vraiment marqué en tant qu’enfant qu’il fasse ce geste. Concernant Tony Martin, c’est un peu la même chose, je me souviens des championnats du monde qu’il avait gagné au Danemark, j’y étais et je l’ai donc vu gagner. Quand j’y réfléchis, j’aimais peut-être plus Martin que Cancellara, mais c’était peut-être juste un peu pour embêter mon père et mon frère ;)

L’an passé tu as vécu une saison incroyable et remporté pas moins de 12 courses chez les juniors, t’attendais-tu à ça ?

Comme tu l’as dit, j’ai vécu une saison incroyable, et ce à de nombreux niveaux. Jusqu’à la fin du mois de juillet, les seules courses que j’ai fait, c’était en camp avec mon équipe, je gagnais chaque course, donc je savais que j’étais rapide, mais jamais je ne me suis imaginé avoir la saison que j’ai vécu. Je l’ai débuté en Norvège, où j’ai gagné deux étapes lors du Tour Te Fjells, et cela m’a donné de la motivation, ce qui m’a porté jusqu’à la fin de la saison, avec l’aide de mes co-équipiers qui ont été incroyables, ça aussi c’est quelque chose qu’il est important de se rappeler.

2020 a été une année particulière pour tout le monde, peux-tu nous dire comment tu l’as vécu ?

Je pense que j’ai été très chanceux, tout a été bouclé juste avant que je prenne le départ des premières courses de ma saison. Mais au final, cela m’a donné de la motivation supplémentaire, j’étais plus motivé que jamais lors de la reprise, et j’avais vraiment faim de courses et de victoires. J’étais donc prêt lors du coup d’envoi aussi bien physiquement que mentalement.

Si tu prends l’aspect global et pas que le cyclisme, c’était dur de ne pas aller à l’école et de ne pas être avec mes amis. Ma mère fait partie des personnes vulnérables si elle attrape le virus, et c’était toujours présent dans un coin de ma tête. Heureusement, tout s’est bien passé et j’espère que ça va continuer comme ça.

Quel est ton meilleur souvenir la saison dernière ?

Le souvenir qui restera vraiment gravé en ce qui concerne la saison 2020, c’est le moment qui a suivi l’arrivée de la première étape que j’ai gagné en Hongrie. Tous mes co-équipiers sont venus droit sur moi, et ils étaient aussi heureux que moi. Un photographe a immortalisé la scène où on peut voir mes co-équipiers, fêter la victoire avec les deux mains en l’air au moment de passer la ligne vers la 10ème place. C’est définitivement le meilleur souvenir de 2020, de voir que tout le monde était si heureux pour moi.

Tu as choisi de signer avec le Team DSM cette année, peux-tu nous dire comment tu as été convaincu de les rejoindre ?

Pour moi, ça a été un choix facile, et je n’ai pas trop eu besoin d’être convaincu. Cette équipe est vraiment le summum en terme de professionnalisme, et elle a une vision dans laquelle je vais parfaitement me fondre. A ce stade, je cherche à progresser et je pense que c’est l’équipe qui a le meilleur environnement pour y parvenir.

Quels seront tes objectifs cette saison ?

J’en ai beaucoup déjà en terme d’apprentissage, ce qui est important dans l’optique de franchir la prochaine marche. Comme je te disais précédemment, c’est l’équipe idéale pour m’aider à apprendre, et c’est vraiment l’objectif numéro un cette saison. Ensuite, j’ai aussi logiquement quelques objectifs personnels, et je ne suis pas certain encore de mon programme, mais le plus important pour moi cette année sera de participer aux mondiaux U23, et j’espère qu’avec notre sélection nationale, nous serons capable d’y obtenir un grand résultat. Mais avec l’équipe Team DSM, il faudra attendre de connaître le programme avant tout.

Pour conclure, si tu ne pouvais gagner qu’une course dans ta carrière, laquelle choisirais-tu

Pour moi, ça serait les Jeux Olympiques ou les championnats du monde, c’est mon plus grand rêve. Mais en dehors de ça, ma course favorite, c’est le Tour des Flandres.

Par Charles Marsault (photo : Vigh Attila Photos)

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