Marion Norbert-Riberolle : « Ce n'est pas une excuse, mais c'est rageant »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Marion Norbert-Riberolle s'est classée dans le Top 20 de la troisième manche de la Coupe du Monde, disputée ce dimanche à Termonde (voir classements). La Championne de France, retardée dès le début de l'épreuve, a dû cravacher dans la boue pour remonter places après places. La sociétaire de StarCasino CX Team s'est confiée à l'issue de sa course auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Que s'est-il passé dans le premier tour ?
Marion Norbert-Riberolle : J'ai d'abord été gênée par la petite erreur d'Alvarado au départ (elle a déclipsé, NDLR) puis dans le premier virage, mon boyau avant s'est écrasé et j'ai glissé. J'ai ensuite mis du temps pour remettre ma chaîne et je suis repartie dernière... J'ai passé deux tours à dépasser des filles qui ne prenaient pas de bonnes trajectoires. J'ai eu du mal à me remettre dedans, même si j'allais de mieux en mieux au fil de la course. C'est dommage car j'étais motivée, j'avais de très bonnes jambes.

« DIGNE D'UN VRAI CROSS »

Ce circuit était totalement inédit, est-ce qu'il t'a plu ?
Absolument ! C'était digne d'un vrai cross. La météo a vraiment rendu la course difficile. Le circuit avait un peu évolué après les reconnaissances. La boue devenait de plus en plus profonde. Dans un petit dévers, ma roue avant s'est enfoncée et j'ai manqué de tomber ! Le choix des trajectoires n'était pas toujours évident, il fallait parfois regarder où les autres passaient. Il y avait des parties que j'ai passées à pied, c'était parfois un avantage. C'était un bon circuit, et aussi une belle organisation. En ce qui me concerne, j'aime ce genre de circuit. Je conçois néanmoins que cela ne puisse pas plaire à tout le monde.

Comment s'est passée cette semaine de Noël ?
J'ai enchaîné cinq courses en comptant celle de Termonde. À Namur, mon dérailleur a cassé et j'ai lâché mentalement. À Essen, j'étais contente de retrouver le devant de la scène malgré une erreur. À Zolder, j'ai encore été victime d'ennuis mécaniques... J'en connais régulièrement cette saison, quasiment tous les week-ends. Ce n'est pas une excuse, mais c'est rageant.

« JE NE PENSE PAS TROP À PONTCHÂTEAU »

As-tu encore une marge de progression pour améliorer ta condition ?
Oui, c'est clair. Il me reste deux semaines où je vais bien bosser. Je commence à reprendre confiance, c'est déjà ça. Je participerai aux cross de Bredene (le 30), Gullegem (le 2 janvier) et Hulst (le 3). Je ne pense pas trop à Pontchâteau. Je prends les courses une par une, comme si c'était la dernière. C'est de toute façon une saison particulière, surtout au niveau mental. Ce n'est pas une saison comme les autres. Ma préparation estivale a été perturbée, il y a eu quelques changements dans ma vie et mon entraînement, puis il y a eu cette chute au Koppenberg... J'ai lu que certains s'étonnent de ne pas me voir en forme, mais il faut à la fois allier physique et mental pour être au top.

Tu comprends ces commentaires négatifs ?
Pas vraiment. J'accomplis beaucoup de travail, mais les gens ne sont pas derrière moi pour le voir ! J'ai besoin d'être à 100% dans la tête. Une psychologue me suit déjà un peu. Le mental est tout aussi important que le physique. Je veux reprendre du plaisir, c'est le plus important après ce que j'ai enduré.

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