Maxime Urruty : « Déjà la tête au Championnat de France »

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Crédit photo Cédric Congourdeau - DirectVelo

Déjà vainqueur en début d’année sur les Boucles du Haut-Var, Maxime Urruty a honoré son retour sur les courses avec une nouvelle victoire. Parti à 10 tours du terme, il a triomphé en solitaire sur le Grand Prix de la Ville de Monpazier (voir classement). Premier vainqueur 1ère catégorie de la reprise, sur une course en ligne, le sociétaire du Team Pro Immo Nicolas Roux livre ses impressions à DirectVelo, plus de quatre mois après ses derniers coups de pédales en course.

DirectVelo : Comment as-tu construit ta victoire du jour ?
Maxime Urruty : Je savais qu'ici il fallait courir devant, c'est assez sinueux. J'ai essayé de ne jamais être en retard, avoir toujours un coup d'avance. Finalement c'est ce qui s'est passé. Avec Micka (Guichard), on savait qu'il fallait qu'on aille devant pour jouer le surnombre. C'était un peu compliqué avec les attardés qu'on doublait. Certains se calaient carrément entre nous, c'était un peu le bazar. À dix tours de la fin, sur une prime, ils sont venus nous frotter derrière, alors j'ai mis une grosse attaque au tour d'après, quand tout le monde était un peu pendu, et je suis parti comme ça. C'était dur de faire quasiment dix tours tout seul, mais je savais que j'aurais de bonnes sensations, j'ai encore plus bossé qu'en hiver. Je ne pensais pas être si bien, je n'avais pas de coup de mou si ce n'est les deux derniers tours où c'était plus dur. J'avais bossé les semaines d'avant, ça paye, tant mieux.

Faire dix tours tout seul, c'est une bonne préparation pour les échéances à venir...
C'est intéressant car c'était un peu mon point faible. J'avais du mal avec ces efforts types chrono, sur des parties assez roulantes. Ce n’est pas le plateau de Coupe de France ou Championnat de France, mais je crois qu'il y avait un peloton intéressant. Dans le sud-ouest il y a systématiquement un beau plateau et c'était encore le cas. Il y a toujours Kevin Besson pour nous coller aux basques à chaque fois (rires). Mais malheureusement pour lui, on est toujours en surnombre et on arrive à l'avoir. Bravo à lui de ne pas baisser les bras et essayer jusqu'au bout.

« AIDER LES COPAINS GRIMPEURS »

La suite, elle est où pour toi ?
Le Tour de Savoie Mont-Blanc pour faire des efforts plus longs et au seuil. J'y vais sans prétention car ce n'est pas mon domaine, mais la première étape pourquoi pas. Selon comment elle se court. Il n'y aura pas une arrivée massive mais peut-être un groupe conséquent quand même, à moins que les costauds se fassent la guerre assez tôt. Je ne peux pas dire que je vise la première étape, mais c'est la seule qui est plus ou moins accessible pour moi. Mon but sera d'aider au maximum les copains grimpeurs. Ça va me faire un peu bosser, puis après y aura l'Agglo Tour et les Championnats de France.

Avec quels objectifs ?
Mon objectif, c'est de courir le plus possible. Je vais enchaîner samedi sur le Grand Prix du Cru Fleurie et dimanche sur Leyritz-Moncassin. Puis le Savoie de mercredi à samedi. Comme samedi c'est juste un chrono de 20 bornes, je vais enchaîner avec Aixe-sur-Vienne le dimanche. Et puis j'irai à l'Agglo Tour, avant d'aller aux France.

« SI ÇA PEUT NOUS FAIRE COURIR... »

Tu as déjà regardé le parcours pour Grand-Champ ?
Mon entraîneur, Thomas Girard, n'est pas loin. Du coup, il le connaît bien. C'est un peu moins difficile que Plumelec, mais l'arrivée est assez usante quand même. Du coup sur Limoges, j'ai un petit coin où on a trouvé une bosse similaire à l'arrivée, donc je travaille dessus. Mais c'est un France donc on verra sur le moment. J'aime bien les courses d'un jour comme ça, où il faut être en forme le jour J. Je pense qu'avec Thomas on a trouvé la bonne approche d'une course. Et j'ai déjà la tête aux France, comme tout le monde.

Tu te sens à l’aise avec la période actuelle ?
L'ambiance, avec les masques et tout ça, est assez étrange. Mais tout le monde doit être réglo là-dessus pour que les courses durent le plus longtemps possible. Si chacun déconne sur le peu d'événements qu'il y a, au-dessus ils vont dire stop. Et ce sera encore des problèmes pour nous. C'est embêtant d'avoir un masque sur le visage, mais si ça peut nous faire courir, il faut le mettre.


Crédit vidéo : Cédric Congourdeau

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