Week-end de reprise pour les coureurs de première catégorie. Un retour dans les pelotons qu’Alexandre Delettre n’a pas raté. Il a remporté, devant ses cinq compagnons d'échappée, le Grand Prix du Cru Fleurie, épreuve Toutes Catégories (voir classement). À quelques mois de rejoindre Nippo Delko One Provence, le sociétaire du VC Villefranche Beaujolais revient sur sa victoire pour DirectVelo.

DirectVelo : Moralement, ça doit faire du bien après cinq mois sans course !
Alexandre Delettre : Oui bien sûr, avec tout le travail qui a été fait pendant ce temps. J'ai appris beaucoup de choses sur moi-même avec le confinement, apprendre à m'entraîner, la nutrition etc. Voir que tout ça a payé, c'est très satisfaisant. L'année dernière, je travaillais, c'était difficile à gérer. Cette année, je ne bosse pas donc j'ai pu apprendre plein de choses. J'ai le soutien de Nippo Delko qui a pu mettre un staff autour de moi pour m'aider à me préparer pour l'an prochain. Villefranche me soutient aussi. J'ai toutes les cartes en main.

Comment as-tu vécu le final de ce Grand Prix du Cru Fleuri ?
Il y avait deux coureurs de Bourg (Jocelyn Guillot et Emile Brenans), deux de Pro Immo (Clément Carisey et Maxime Urruty), ils m'ont attaqué chacun leur tour. Ils ont joué avec moi. J'ai résisté comme j'ai pu, je suis allé les chercher, ce n'était pas facile. C'était beaucoup au mental. Et à la fin, j'étais confiant sur ma pointe de vitesse. Il fallait qu'on arrive tous ensemble au sprint. Et il n’y avait plus qu'à gagner. Pour moi, c'était un circuit idéal et une arrivée parfaite.

C'est parti assez tôt à une vingtaine de coureurs, tu t'attendais à ce scenario ?
C'était difficile à lire comme scenario. Habituellement, on n'est pas beaucoup au départ. On s'attendait à ce qu'un bon groupe puisse partir. Et c'est vrai que je rejoins ce groupe quasiment parmi les derniers. Au final, ça s'est vite décanté, on était trop nombreux pour un circuit si difficile. La sélection était évidente.

« FINIR FORT MA SAISON »

Il faisait très chaud aujourd'hui, ce sont des conditions que tu aimes bien ?
Les conditions extrêmes ne me dérangent pas, chaleur comme froid. Je m'acclimate bien, j'habite dans le sud donc les chaleurs ce n'est pas ce qui me dérange le plus. C'était dur bien sûr, mais je pense que j'ai mieux supporté que d'autres, ça m'a réussi.

Les objectifs maintenant ? Un championnat de France pourrait te convenir…
J'enchaîne avec Puyloubier ce dimanche. Puis il y aura quelques courses la semaine prochaine, à Is sur Tille et Montrevel, et deux critériums, puis on finit la préparation pour les France au 20 août. On fera le point après. Malheureusement ce n’est pas Plumelec, ça m'aurait mieux correspondu, c'était un peu plus dur. Mais Grand-Champ reste un France, ça va être usant. On va voir mais j'ai l'objectif en tête.

Niveau programme, il ne te manque pas une course par étapes ?
C'est un peu léger, certes. Mais il ne faut pas se trouver d'excuse, c'est comme ça. On fait avec les conditions du moment, on peut compenser en s'entrainant bien. Pendant cinq mois, c'est là qu'on a le plus progressé. On fera le point et il faut faire avec sans se poser de questions.

Tu es serein, tu vas être pro, la vie est belle...
Oui c'est un peu ça. Mais on va continuer et garder les pieds sur terre. Même si c'est acquis, je vais me faire plaisir. J'aime la compétition. La tête sur les épaules, et le plaisir, c'est le plus important. Je veux finir fort ma saison, montrer que je suis présent et bien faire pour le club et pour moi.