À 28 ans, Bryan Coquard, en reconnaissance avec son équipe (B & B Hôtels - Vital Concept) dans le sud cette semaine, s’apprête à revivre un Tour de France. Entretien.
Dans le sud de la France. Il s’agit d’un stage itinérant parti de Nice et nous sommes actuellement à Millau. Il a débuté lundi, il se termine demain (ce dimanche).
L’idée est de reconnaître les étapes du Tour de France (29 août-20 septembre), qui partira de Nice, d’ailleurs ?Oui, c’est ça, reconnaître les étapes qui pourraient nous convenir, tout en travaillant bien le coup de pédale de la montagne. C’est allier les deux.
Qu’en est-il ressorti ?Ce sera très dur (rire), le parcours sera extrêmement difficile ! Même les 1re et 3e étapes (Nice Moyen Pays - Nice et Nice - Sisteron), faites pour les sprinters, seront compliquées… Ce sera un beau Tour de France, en tout cas, les paysages sont magnifiques !
Bien évidemment ! Je suis pressé d’y être, ça va monter au fur et à mesure. Je me remets dedans, mine de rien. J’ai envie de dire que la mise sous pression se fera naturellement.
Qu’est-ce qui a changé en trois ans ? Qui était Bryan Coquard à l’époque, qui est-il aujourd’hui ?Je suis papa maintenant (rires). Il y a déjà ça qui change, mais je dirais aussi que je suis plus posé, plus réfléchi, un peu moins foufou mais tout aussi déterminé à réussir mon Tour de France.
Vous avez toujours en tête cette fameuse image en 2016 de la victoire à Limoges de Marcel Kittel ?Bien sûr, on m’en parle souvent de ce sprint perdu pour 28 millimètres. Maintenant, à moi de faire les choses bien pour inverser la tendance pour que ce jour-là, s’il arrive, ce soit à mon tour de lever les bras.
À 28 ans, remporter une étape du Tour de France est le but ultime ?J’ai envie de le faire, oui. J’en rêve.
Vous en avez identifié une, précisément ?Non, pas du tout. Je verrai au jour le jour.
Vous serez leader d’une équipe (B & B Hôtels - Vital Concept) qui courra son premier Tour de France. C’est une autre forme de pression ?Il y aura de la découverte. On a la chance d’y être et je pense que la trame sera de se faire plaisir sur le vélo, essayer de mettre des choses en place pour aller vers la performance. Le plus important sera de ne pas avoir de regrets à Paris et si on arrive à faire tout ça, nous aurons réussi notre Tour.
Vous vous attendez à quelle ambiance ?Je ne sais pas du tout. On ne sait pas s’il y aura du monde au bord des routes, c’est vraiment l’inconnue.
Quelle est la suite de votre programme, maintenant ?Je vais enchaîner sur un stage personnel pendant deux semaines, nous avons un autre stage d’équipe prévu en juillet, cette fois-ci dans les Pyrénées. Et ensuite, mon programme de course sera, normalement, la Route d’Occitanie (1er-4 août), puis le Tour de Wallonie (16-19 août).