Romain Le Roux : « J’ai appris à gérer cette situation »

Par Pierre-Yves Henry

Cycliste professionnel dans l’équipe d’Arkéa-Samsic, le Guipavasien Romain Le Roux (27 ans) est en fin de contrat à l’issue de la saison, dans un contexte économique tendu.

Romain Le Roux (à gauche) est en fin de contrat en fin de saison.
Romain Le Roux (à gauche) est en fin de contrat en fin de saison. (Arkéa-Samsic/Elen Rius)
Romain, où en êtes-vous dans votre préparation post-confinement ?

On commence à monter en intensité, nous sommes partis en stage jeudi pour une semaine. Le groupe qui fait les reconnaissances pour le Tour de France est dans les Alpes, un autre dans les Vosges et moi, je fais partie de celui qui est dans les Pyrénées. Le but est de reprendre une condition, retravailler en équipe.

Quelle est votre actualité, à court terme ?

Je devrais courir début août mais mon programme n’est pas encore figé. Ce qui est sûr, c’est que je ferai le Mont Ventoux (6 août). Avant, peut-être sur les routes du sud ou en Italie.

Vous êtes en fin de contrat à l’issue de cette saison. Comment vivez-vous cette situation dans un contexte économiquement tendu ?

C’est stressant mais cela fait six ans que je suis professionnel et six ans que j’ai des contrats d’un an. J’ai appris à gérer cette situation, j’ai assez confiance en l’équipe et en mon travail. Je fais mon maximum pour être performant, après, on verra bien ce que l’avenir me réserve. Moi, je suis à 200 %, que je sois en fin de contrat, ou pas.

D’où provient cette part de stress ? Du risque de ne pas être prolongé par Arkéa-Samsic ?

Le risque est présent, comme dans n’importe quel métier lorsqu’on ne sait pas spécialement de quoi demain sera fait. On a tous envie de savoir ce qu’on fera l’année prochaine, se projeter, mais il faut faire avec les bons et les mauvais côtés.

Quand espérez-vous savoir si vous prolongerez l’aventure avec Arkéa-Samsic ?

Le plus tôt possible (rire), même si la conjoncture actuelle va faire que des contrats seront certainement signés tardivement. Peut-être que certains attendront de voir si des équipes s’arrêtent. Ce qu’il faut, c’est rester concentré, ne pas avoir de regret si le contrat ne se renouvelle pas. Mais il n’y a pas de raison.

La disparition de l’équipe de l’Armée de terre en 2017, qui vous avait poussé à lancer une campagne de financement participatif, a-t-elle forgé votre caractère ?

Oui, même si c’est encore différent car j’avais, avec l’Armée de terre, un contrat pour l’année d’après et c’est l’équipe qui s’était arrêtée, on l’avait appris au dernier moment. Avec Arkéa-Samsic, c’est différent, il n’y a pas de risque, je crois, que l’équipe ne reparte pas la saison prochaine.

Seriez-vous prêt à faire des concessions sur votre salaire, si on vous le demande ?

Je ne suis pas du tout un gros salaire, je fais partie des petits de l’équipe donc je pense que s’il y a concession à avoir, ce ne sera pas sur le mien.

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Je pense qu’il sera positif. Le vélo rassemble, c’est populaire, plein de belles valeurs, c’est ce que les gens attendent, ce que les gens veulent.

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