Championne de France Espoirs en 2018, Gladys Verhulst (Charente-Maritime Women Cycling) n'était pas parvenue à conserver son titre la semaine dernière à Beauvais (2e). Très déçue, elle a "mis du temps à le digérer". Revancharde au départ de la Picto-Charentaise (1.2), ce vendredi, elle s'est imposée pour la première fois sur une course UCI. Elle a répondu au micro de DirectVelo peu après la ligne d'arrivée franchie.

DirectVelo : Que représente ce succès pour toi ?
Gladys Verhulst : C'est trop bien ! J'étais venue avec l'esprit hyper revanchard de la semaine dernière, au Championnat de France. Honnêtement, j'ai mis du temps à le digérer. C'était très dur, mais je suis soulagée. C'était bien d'être encore sur la boîte cette année, je prouve que je suis régulière. Je suis vraiment contente d'avoir marquée les esprits ici, aujourd'hui (vendredi).

C'est ta première victoire sur une course UCI, et même pour ton équipe...
Oui, et ça fait plaisir d'inscrire mon nom au palmarès de cette course pour la première fois. Je suis vraiment très satisfaite !

« J'ÉTAIS CERTAINE QUE ÇA ALLAIT BORDURER »

Comment t'es-tu retrouvée dans l'échappée de huit ?
J'ai senti direct que le coup allait partir. J'ai dit à toutes mes co-équipières de remonter rapidement, car les filles de la FDJ l'ont fait. J'étais certaine que ça allait bordurer. Il ne fallait pas se faire avoir. J'ai vu qu'elles étaient piégées, et que j'étais seule. Je me suis dit de serrer les fesses, et d'y aller. La FDJ était en surnombre, ce n'était donc pas à moi de passer des relais. Je ne faisais pas d'effort, et ça s'est décanté.

Puis vous vous êtes détachées à trois...
Je ne me souviens plus comment ça s'est passé, mais il me semble que c'est Lauren (Kitchen) qui a attaqué. Une fois partie, nous ne nous sommes pas retournées. Puis Lauren ne voulait plus passer. Je ne comprenais pas pourquoi, car on avait fait le trou. On s'est bien entendues avec la Brésilienne (Flavia De Oliveira, NDLR), et ça a payé au final.

« CETTE VICTOIRE VA ME FAIRE BEAUCOUP DE BIEN »

Étais-tu confiante pour le sprint ?
J'étais assez sereine. Je ne connaissais pas la Brésilienne, et je savais que Lauren Kitchen était battable. Je n'ai pas réfléchi, je suis partie. Au dernier virage, Lauren a commencé à me déboîter et j'ai lancé mon sprint. Il a été assez long, mais j'ai tenu (sourires).

Que va t'apporter cette victoire ?
Elle va me faire beaucoup de bien. Elle va me permettre de prendre encore plus confiance en mes capacités. Ça avait déjà commencé après les Championnats d'Europe, il y a eu un déclic dans ma tête. Je me sens vraiment très bien depuis.