Au moment de passer la ligne d'arrivée de la première étape du Tour de Liège, Louis Pijourlet n'a pas pu s'empêcher de crier "merde !" tout en levant les bras en signe de victoire. Le coureur du Vendée U venait de voir passer l'ombre de Lennert Teugels, crier victoire lui-aussi. La photo-finish a donné le bouquet au coureur français. Il livre ses impressions à DirectVelo.

DirectVelo : Tu as cru avoir perdu en franchissant la ligne ?
Louis Pijourlet : Je suis sorti à la borne quand on a repris Meredith (CC Etupes). Aux 500 mètres, je reviens sur le Cibel (Lennert Teugels) qui était sorti quelques kilomètres avant. Dans ma tête je me suis dit qu'il fallait que je continue jusqu'à la ligne et que je lève les bras après. Au moment où je lève les bras sur la ligne, je vois l'autre coureur de Cibel qui arrive très vite et qui lève lui aussi les bras. J'ai eu peur d'avoir fait une grosse bêtise. Il pensait lui aussi avoir gagné, j'ai douté. Mais après vérification, c'était bien moi le vainqueur. C'était juste mais je le savais.

As-tu douté quand Lennert Teugels était tout seul devant ?
J'ai hésité à l'accompagner quand il a attaqué mais vu qu'il y avait encore deux équipes bien représentées, ce n'était pas à moi d'y aller. On a mis du temps à le récupérer. J'étais inquiet mais ça m'a fait comprendre que les autres coureurs étaient bien émoussés par leur échappée et qu'il y avait quelque chose à jouer sur la fraîcheur et c'est là-dessus que j'ai misé en ne roulant pas dans les derniers kilomètres.

« J'AVAIS BIEN PRÉPARÉ L'ÉTÉ »

Que représente une victoire en Belgique ?
C'est bien de gagner à l'étranger, surtout en Belgique, ça rajoute quelque chose à la victoire. C'est un pays où le niveau est assez relevé. Avec le Vendée U, nous découvrons la course mais il nous semble que c'est une course pour coureurs assez complets. J'ai montré que j'étais en forme et que j'avais bien préparé l'été.

Que penses-tu du parcours ?
J'ai bien aimé avec le départ musclé et le circuit final à ma convenance. Je grimpe plutôt pas mal. Il fallait être fort et frais. Ce qui nous attend cette semaine est assez corsé. J'ai le maillot, il va falloir aller le chercher. Sur ces parcours, c'est un peu difficile de contrôler. Les costauds sont devant et aujourd'hui j'en faisais partie. J'espère que ça va durer les cinq jours.