Wim Vansevenant : « Fier de mon fils »

Crédit photo ALEXIS COURTHOUD - WWW.GIROVALLEDAOSTA.IT

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Wim Vansevenant a souvent fait parler de lui en juillet. A trois reprises, de 2006 à 2008, le Belge alors chez Lotto a terminé lanterne rouge du Tour de France. La semaine dernière, le Flamand de 47 ans était bien loin de la "Grande Boucle". Il se retrouvait sur le Tour du Val d'Aoste (2.2U) où son fils de 20 ans, Mauri, a remporté le classement général final. A l'issue de l'épreuve, dimanche à Breuil-Cervinia (Italie), il a raconté son bonheur à DirectVelo.

DirectVelo : Mauri vient de remporter le Tour du Val d'Aoste !
Wim Vansenant : C'est extraordinaire de voir gagner son fils, surtout quand il s'agit du Tour du Val d'Aoste. C'est une course avec un niveau très élevé. On y retrouve beaucoup de bons coureurs. Gagner cette course est une très belle ligne sur un palmarès. Avant le départ de ce Tour du Val d'Aoste, je n'aurais jamais imaginé le voir gagner le général. Je me disais qu’un Top 5 était possible. Les étapes s'enchaînaient et j'ai vu qu’aucun coureur n'arrivait à lâcher mon fils dans les cols. Ça m'a donné l'espoir de le voir remporter le général. Je suis très fier de lui !

« DES BONS ET DES MAUVAIS MOMENTS »

Est-ce la même adrénaline que pendant ta carrière de coureur ?
C'est différent ! Avec Mauri, c'est mon sang qui est sur la route et ce n'est pas toujours facile à vivre. Il y a des bons mais aussi des mauvais moments. Le vélo était mon métier. Aujourd'hui, pour Mauri, c'est un hobby. Bien sûr, il veut rejoindre les professionnels et ce n'est pas facile. Mais avec cette victoire, il ne devrait pas avoir de problème à atteindre cet objectif.

Quand a-t-il débuté le vélo ?
Il a commencé à quatorze ans, chez les aspirants, mais ensuite, il a fait uniquement du cyclo-cross. Il a vraiment débuté sur la route à 17 ans. Il a fait une mauvaise chute en Junior 2e année, en fin de saison. La première fois que j'ai compris qu’il avait les jambes pour bien grimper, c'était l'an dernier au Val d'Aoste. Il avait terminé 10e du général pour sa première année Espoirs. Cette année, on savait qu’il arrivait ici en très bonne condition. Il avait décroché une victoire, au Tour du Piémont Pyrénéen, et avait réalisé un bon stage dans les Alpes, avec la sélection belge, pour reconnaître le Tour de l'Avenir.

« CE N'EST PAS UN VAINQUEUR  »

Interviens-tu beaucoup dans sa carrière ?
Je le conseille uniquement sur l'entraînement. Quand il me demande un avis sur certaines choses, je lui donne. Je ne le pousse pas. Je suis allé au Tour du Val d'Aoste car la course se dispute dans un bel environnement. On a bien mangé chaque soir avec ma femme ! Je ne serai pas présent au Tour de l'Avenir, sa prochaine grande course. Je suis fermier, il faut que je travaille un petit peu encore (sourires) ! 

Quand as-tu compris qu’il pouvait faire carrière dans le cyclisme ?
Maintenant, après cette victoire ! (rires) Quand tu veux passer chez les pros, il faut gagner des courses et il n'est pas un vainqueur. Mais désormais, il a deux belles victoires à son palmarès. Il va encore à l'école pour au moins une année. Il voudrait faire ingénieur et pour cela, il doit encore faire deux années supplémentaires. On verra donc pour son futur.

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