Dylan Kowalski : « Du mal à prendre cette décision »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Dylan Kowalski s'apprête à prendre un nouveau départ sous les couleurs de Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau. Après avoir passé au total cinq années au VC Rouen 76, le Nordiste domicilié en Bretagne a décidé de changer d'air. Au terme d'une saison où il figurait parmi les hommes forts du peloton amateur français, l'ancien coureur de Roubaix-Lille Métropole n'est pas parvenu à réaliser l'objectif qu'il s'était fixé : décrocher un nouveau contrat professionnel. Malgré tout définitivement relancé suite à son arrêt, en 2018, le coureur de 25 ans s'est livré à DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi avoir choisi de rejoindre Côtes d'Amor-Marie Morin-Véranda Rideau ?
Dylan Kowalski : Je me suis rapproché de cette équipe en raison de la proximité géographique. Il y a beaucoup de route en moins. Même si l'on ne fait que du vélo, il y a de la fatigue avec les six heures de route que demandent un aller-retour au service course du VC Rouen. J'avais également besoin de voir autre chose. Depuis que je suis chez les Espoirs, je suis au VC Rouen. C'était ma cinquième année là-bas. Je n'en avais pas marre, parce que l'ambiance était super bonne là-bas, mais j'avais besoin de faire autre chose. C'est peut-être ma dernière année chez les amateurs. 

Que peut t'apporter ce changement de club ?
Je vais trouver des nouveaux dirigeants, des nouveaux directeurs sportifs et des nouveaux coéquipiers. Il y aura un petit truc en plus qui fera que ça va être encore plus motivant. Je ne veux pas décevoir. J'aurai également pour rôle d'aider les jeunes. Ce sera un investissement en plus et un nouveau challenge.

Cette décision a-t-elle été difficile à prendre ?
Ça m'a fait vraiment mal au cœur de partir de ce club. J'ai eu du mal à faire ce choix. Jean-Philippe Yon est comme un deuxième père pour moi. Quand je suis arrivé au VC Rouen en 2013, j'étais blessé. C'était difficile et il m'a pris sous son aile. On est proches. On échangeait tous les jours donc c'était dur de partir. On a eu des discussions assez longues, mais il a compris mon choix. Je voulais partir sur quelque chose de nouveau. 

« LA MOTIVATION EST LÀ »

Quel bilan tires-tu de ta saison 2019 ?
J'en suis assez satisfait mais je suis déçu de ne pas avoir retrouvé un contrat pro. J'ai mis ma carrière professionnelle entre parenthèses. Ce n'est pas évident d'arrêter et de revenir du jour au lendemain. C'était une belle saison, mais pas une grosse saison. Il me manque une victoire en Classe 2 et en Coupe de France. J'ai été régulier, mais il manque un résultat ou deux pour marquer le coup. Je suis un peu déçu parce que je me suis donné les moyens à 200% alors qu'avant, j'étais « simplement » à 100%. C'est frustrant de ne pas avoir retrouvé un contrat professionnel, mais je peux le comprendre. Je reviens après deux ans. Je n'avais pas beaucoup couru chez Roubaix-Lille Métropole, donc je relativise. Même si je dois faire une saison en plus chez les amateurs, je vais essayer de faire mieux. J'ai beaucoup de motivation. 

Tu es donc définitivement relancé !
Oui, la motivation est là. J'ai eu besoin de souffler pendant une année. Chez les Juniors et les Espoirs, on enchaînait les saisons sur la route et en cyclo-cross. Passer une année à travailler, ça a été super. Ça m'a fait du bien. Mon corps a pu se renouveler à 100%. Cette année, ça ne m'a pas dérangé de faire des grosses semaines d'entraînement. Je n'étais pas fatigué. Ça m'a permis de pouvoir faire les entraînements à fond. La motivation est là. Avant, quand je devais faire 30 heures d'entraînement, je n'en faisais que 28 alors que maintenant, j'en fais 32. Si je suis revenu, c'est pour retourner chez les professionnels.

Es-tu confiant à l'idée de repasser professionnel ?
Je n'ai que 25 ans. Je vais refaire une année à fond en 2020. On verra si je fais une belle saison et si je retrouve une place chez les pro. Si je ne passe pas, je referai encore une année. Même à 27 ans, je referai du vélo avec le but de retrouver un contrat. Évidemment, je ne vais pas faire du vélo chez les amateurs jusqu'à 35 ans. Mais tant que je serai tout près de repasser pro, je continuerai. 

« JE PEUX ÊTRE PLUS FORT »

Penses-tu être en mesure de franchir un palier en 2020 ?
Oui, je pense que je peux être plus fort. C'est le but. J'ai beaucoup travaillé pour revenir à un niveau correct. J'ai fait beaucoup de sacrifices. Avec les acquis de la saison 2019 et une préparation qui sera encore meilleure, je devrais être un cran au-dessus.

Quels seront tes objectifs ?
Je vais surtout cibler les Classe 2. L'an passé, j'ai terminé 4e d'étape au Tour de Normandie, et 5e sur des étapes de la Ronde de l'Oise et du KBE. J'ai également terminé 2e des Marbriers, 4e du classement général du Tour de Normandie et de la Ronde de l'Oise. C'est bien, mais il fallait gagner. Je n'y arrivais pas car il me manquait peut-être le petit truc.

T'attends-tu à être marqué de près par tes adversaires ?
Je pense que j'aurai la pancarte. Jérémy Cabot l'avait, mais ça ne l'a pas empêché de gagner quinze courses. Pareil pour Fabien Schmidt, ça ne l’empêchait pas de gagner. Avoir la pancarte et quand même réussir à gagner, c'est le rôle d'un leader dans une équipe. Il ne faut pas avoir peur, sinon on se place tout seul dans un rôle inférieur. Il faut assumer son statut.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Dylan KOWALSKI