Clément Carisey : « Au mauvais endroit, au mauvais moment »

Crédit photo DirectVelo

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Clément Carisey va retourner chez les amateurs, au Team Pro Immo Nicolas Roux (lire ici). Suite à la fusion entre Israël Cycling Academy et Katusha, le coureur de 27 ans n'a pas été prolongé après sa première année professionnelle dans le formation israélienne. Le 7e du Circuit de la Sarthe revient pour DirecVelo sur cet épisode douloureux et sur son choix de revenir dans l'équipe auvergnate de DN1.

DirectVelo : Comment as-tu accueilli la nouvelle de ne pas être prolongé chez Israël Cycling Academy ?
Clément Carisey : Pour moi, c'est une injustice. J'ai juste fait les frais de la fusion avec Katusha. Normalement, c'était bon. Tout le monde était content de ma première année que ce soit les coureurs, les directeurs sportifs ou le management. Ils m'ont dit de ne pas chercher ailleurs. Je ne m'inquiétais pas du coup. J'ai été au courant de la fusion le 30 septembre, au lendemain du Championnat du Monde. Ils m'ont dit : "désolé, on reçoit dix mecs de Katusha". Après, pour retrouver quelque chose, ce n'était pas évident. J'avais largement ma place. J'avais démontré cette année que je pouvais être là rien qu'en tant qu'équipier. On ne m'avait jamais demandé de faire des performances. J'ai pu obtenir quelques résultats quand même comme au Circuit de la Sarthe où notre leader Ben Hermans n'était pas venu au dernier moment.

« TOUT LE MONDE ME DISAIT QUE J'AVAIS FAIT MES PREUVES »

Tu n'avais qu'un an de contrat en débarquant chez les pros... 
Ils ne m'ont pas fait un contrat de deux ans, je ne sais pas trop pourquoi. Je n'avais que cette option l'an passé, donc j'avais dit oui pour un an. J'avais plus de 25 ans, ils étaient aussi dans leur droit. J'ai tout découvert cette année, les méthodes d'entraînement ont changé. Je n'ai pas eu un calendrier des plus faciles mais qui était quand même bien pour moi. Tout le monde me disait que j'avais fait mes preuves et que c'était bon pour la suite. Avec cette fusion et ce contrat de seulement un an, j'étais au mauvais endroit, au mauvais moment. C'est une destinée. Ils attendaient avant d'effectuer des renouvellements de contrat. Ce n'est pas de chance.

Que retiendras-tu de cette année chez Israël Cycling Academy ?
C'était des rencontres et de l'expérience emmagasinée avec des coureurs comme Matthias Brändle ou un directeur sportif comme Lionel Marie avec qui ça s'est très bien passé.

« FAIRE UNE SAISON À LA CABOT SERA IMPOSSIBLE »

Pourquoi as-tu choisi de revenir au Team Pro Immo Nicolas Roux où tu as déjà évolué en 2018 ?
J'avais gardé ma licence de club chez Pro Immo. Le feeling avec Nicolas Roux était bien passé lors de ma seule saison là-bas. Ça a vraiment bien accroché avec lui. Ça me semblait logique de revenir. J'ai vécu ma plus belle saison en étant là-bas. Bien qu'il y ait de la déception, je ne serai pas malheureux à Pro Immo, je vais retrouver mes copains Mickaël Guichard et Thomas Chassagne notamment et on passera de bons moments. L'équipe a annoncé que je revenais mais il est au courant que si j'ai une proposition d'une équipe pro, j'irai. Mais à cette période, les chances sont quand même minces. J'ai eu des contacts indirects qui n'ont pas abouti. Mon agent travaille encore sur cette possibilité mais les effectifs commencent à être bouclés. Avant le 30 septembre, je ne me disais pas que j'allais revenir chez les amateurs. Je suis arrivé sur le marché assez tard. Quand tu as des mecs qui poussent depuis le début de l'été, c'est difficile d'arriver au dernier moment et de trouver une place.

Avec quelles intentions vas-tu aborder ton retour chez les amateurs ?
Je n'ai pas encore trop réfléchi. Je vais essayer de réaliser la meilleure saison possible et de rebondir. Si je ne rebondis pas, tant pis, ce n'est pas grave. Faire une saison à la Cabot sera impossible. Mais je vais tenter de suivre son exemple ou celui de Bruno Armirail. Il faut partir avec une mentalité comme ça et ne pas revenir en se disant qu'on y va tranquille. Ce ne sera pas le but. 

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