Camille Devi se familiarise très vite avec le cyclo-cross. Spécialiste du VTT, pensionnaire de la DN BioFrais-VC Saint-Julien sur la route, la sociétaire du Team Cross Safir Ganova CKT réalise de bons débuts dans les sous-bois pour son premier hiver de compétition. 3e du cyclo-cross UCI de Conter, au Luxembourg, l’architecte de 29 ans est parvenue dimanche dernier à jouer les premiers rôles de l'épreuve. Motivée à l'idée de réaliser un hiver plein, elle s'est livrée à DirectVelo.

DirectVelo : T'attendais-tu à réaliser une telle performance ?
Camille Devi : C'est une surprise, même si je m'entraîne pour ça tous les jours (sourire). Avec mes coachs, on avait élaboré une tactique. On avait pensé à changer de machine tous les demi-tours afin d'avoir des pneus plus lisses et plus gonflés sur la partie roulante. Pour l'autre partie du parcours, on pensait prendre un vélo avec des pneus plus adhérents et moins gonflés.

Tu as effectué une course de remontée !
Au fil de la course, j'ai eu du mal à changer de vélo comme je le voulais parce que les autres filles ne changeaient pas de vélo. Je voulais rester au contact. Au début, j'étais 7e ou 8e. Je suis un diesel, je ne pars pas vite. C'était un terrain avec une belle descente. Je ne freinais quasiment pas. Mes qualités en VTT m'ont servie et j'ai senti que je faisais la différence.

« ENVIE DE CONCRÉTISER »

Tu sembles prête pour la prochaine manche de Coupe de France, ce week-end, à Andrézieux...
Ce n'est pas très loin de chez moi. Ce n'est qu'à trois heures de route. Je vais y aller avec la famille. Il y aura tout le fan club, ça va être sympa. L'objectif sera de confirmer. J'espère que ça va m'apporter des choses en plus pour le VTT l'année prochaine. J'aimerais vraiment avoir encore plus de résultats que cette année et confirmer le travail effectué car j'ai toujours été embêtée.

Que t'est-il arrivé ?
L'année dernière, j'ai eu une mononucléose. Cette année, j'ai eu une carence en fer. C'était pénible. J'ai coupé mi-août après la Coupe de France de VTT pendant trois semaines. J'étais crevée, je n'en pouvais plus. Ça fait deux mois que je suis sur le vélo et un mois que j'ai repris les compétitions. Ça revient bien. Maintenant, j'ai envie de concrétiser et de rattraper le temps perdu.

Envisages-tu de réaliser une saison complète en cyclo-cross ?
Je suis obligée de faire la saison de cyclo-cross à fond avec une équipe comme j'ai (le Team Cross Safir Ganova CKT, NDLR). En plus, le format de course assez court est particulièrement motivant. C'est la quatrième année que je refais du vélo et c'est la première fois que je fais du cyclo-cross. Je vais bientôt avoir 30 ans. Je ne suis pas jeune et je suis nouvelle dans la discipline. Les cyclo-cross sont beaucoup plus courts que les courses de VTT qui durent aux alentours d'une heure et demie. Généralement, je termine bien mes courses. Du coup, j'essaie d'adapter mon échauffement pour les cyclo-cross. La saison de cyclo-cross me permet de travailler mes lacunes.