CYCLISME - TOUR DE FRANCE Vuillermoz : "Je me rends compte de la chance d’être au départ"

Alexis Vuillermoz a été appelé à la rescousse chez AG2R La Mondiale pour suppléer Pierre Latour, forfait. A 31 ans, le Jurassien dispute le cinquième Tour de France de sa carrière, avec l’ambition d’accompagner Romain Bardet vers le podium à Paris.
À Bruxelles, Maxime RODHAIN - 05 juil. 2019 à 13:45 | mis à jour le 05 juil. 2019 à 19:12 - Temps de lecture :
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Alexis Vuillermoz sur le Critérium du Dauphiné en 2018. Photo Philippe LOPEZ/AFP
Alexis Vuillermoz sur le Critérium du Dauphiné en 2018. Photo Philippe LOPEZ/AFP

Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous au départ du Tour de France ?

"Je suis très heureux d’être là après mon Giro compliqué, où je n’étais pas en forme. Derrière cette course, j’avais vraiment envie de rebondir. Je me suis bien préparé pendant le mois de juin, j’ai retrouvé de très bonnes sensations à l’entraînement. J’avais vraiment envie de courir durant ce mois de juillet. J’aurais mal vécu de devoir couper. Je suis content que l’équipe m’a fait confiance pour ce Tour de France. J’espère prouver qu’ils ont eu raison de m’accorder leur confiance. C’est bête, mais ça fait un petit moment que je me rends compte de la chance d’être au départ."

Quel sera votre rôle au sein d’AG2R La Mondiale ?

"L’objectif principal, c’est d’accompagner Romain (Bardet). Si on pouvait réussir, comme par le passé, des actions collectives, on avait durci la course à certains endroits, ce serait quelque chose dans lequel je m’épanouirais. Ça me ferait plaisir de rouler en tête de peloton pour écrémer si besoin, pour Romain ou un autre, ça me plairait beaucoup. L’équipe veut aussi qu’on mette des coureurs dans les échappées, mais le principal objectif, c’est autour de Romain."

Il y a quelques étapes pour puncheur, comme Binche-Epernay lundi. En avez-vous cochées ?

"En vue de ce Tour de France, j’ai vraiment travaillé plutôt la montagne, l’endurance, des rythmes plus longs, donc un peu moins l’explosivité, toujours dans l’idée de courir à 100 % pour le collectif. Personnellement, j’ai pu m’exprimer pendant le Tour d’Italie et, maintenant, il n’y a aucune ambiguïté."

Même pour l’étape de La Planche des Belles Filles ?

"C’est différent. On sera en Franche-Comté. En 2017, je fais un très beau Tour de France. Malheureusement, c’était la première étape de montagne avec une arrivée au sommet et j’avais complètement coincé. J’avais vraiment eu du mal à changer de braquet entre la plaine et la montagne, mais ce n’est pas pour autant que, derrière, cela n’avait pas réussi en montagne sur ce Tour de France. Donc j’y vais avec envie mais aussi un peu d’appréhension. Mais on ne fait pas la fine bouche sur le Tour de France, toutes les étapes font rêver."