CYCLISME - TOUR DE FRANCE Romain Bardet : "Être à mon vrai niveau physique"

Deux fois sur le podium du Tour (2e en 2016, 3e en 2017) puis sixième la saison passée, Romain Bardet (AG2R-La Mondiale) attend avec impatience les premiers rendez-vous pour se jauger par rapport à ses rivaux.
Propos recueillis à Bruxelles par Aurélien MEAZZA - 04 juil. 2019 à 14:28 | mis à jour le 04 juil. 2019 à 15:21 - Temps de lecture :
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Romain Bardet attaque le Tour de France "avec beaucoup d'humilité" et attend de connaître ses premières sensations pour affirmer ses ambitions. Photo LBP/Aurélien MEAZZA
Romain Bardet attaque le Tour de France "avec beaucoup d'humilité" et attend de connaître ses premières sensations pour affirmer ses ambitions. Photo LBP/Aurélien MEAZZA

Arriver sur le Tour après un début de saison avec moins de repères que les années précédentes change-t-elle votre approche ?

"On attaque toujours le Tour de France avec beaucoup d’humilité. Cette année ne déroge pas à la règle. J’ai bien conscience que le début de saison n’a pas vraiment répondu à mes attentes, mais trois belles semaines s’annoncent, j’ai travaillé toute l’année pour cette course-là et c’est maintenant que ces efforts doivent payer."

On sait que le Tour ne va pas se gagner ou se perdre sur le chrono par équipe, mais on sait que la dynamique des premiers jours est importante.

Certains leaders ne sont pas là. Cela va-t-il changer des choses pour vous ?

"C’est la plus grande épreuve du monde, et ce serait faire offense aux présents et aux absents en disant qu’il y aura des ouvertures. Certes, il y a de grands coureurs absents mais une dizaine d’autres prétendants au top de la forme, la bataille sera de toute façon très rude. Quant à moi, il s’agira davantage d’être à mon vrai niveau physique, à 100% de mes moyens, de pouvoir m’étalonner face à cette concurrence pour voir ce que je peux espérer au fil de ces trois semaines."

Photo LBP/Aurélien MEAZZA
Photo LBP/Aurélien MEAZZA

Le chrono par équipe, dès dimanche, est une première échéance importante. Comment l’abordez-vous ?

"Je vois le Tour 2019 comme une grande montée en pression. On a la chance d’avoir une première semaine assez dense, avec des points importants. Dimanche en constitue un. Je pense qu’on a une vraie équipe, très homogène sur l’exercice. On a surtout cherché à se préoccuper de notre propre exercice, en se faisant plaisir à rouler le plus vite possible. On sait que le Tour ne va pas se gagner ou se perdre sur le chrono par équipe, mais on sait que la dynamique des premiers jours est importante. Ensuite il y aura la première arrivée au sommet à la Planche des Belles Filles. C’est là où je pourrai aussi jauger mon niveau physique par rapport à mes adversaires et entrevoir mes possibilités sur ce Tour de France."

Je ne me fais guère d’illusions sur le début de course, et sur la force collective du team Ineos malgré l'absence de Chris Froome. On a vu sur le Dauphiné qu’ils savaient très bien contrôler la course sans leur leader.

Quels sont vos favoris pour le général ?

"Pas mal de coureurs peuvent prétendre s’y imposer. Ineos arrive en numéro 1, avec Egan Bernal et Geraint Thomas. Jakob Fuglsang (Astana) a aussi une vraie chance de l’emporter cette année. Mais à chaque fois, c’est une nouvelle saison qui arrive avec le Tour, avec la vérité des premiers jours et des premières ascensions. Adam Yates, Dan Martin, Quintana, Landa, Kruijswijk... On aura encore cette année une grande densité, avec un noyau d’une bonne dizaine de coureurs qui j’espère rendra la course passionnante, avec un bouquet final dans les Alpes."

Quel est votre regard sur le parcours ?

"J’ai été enchanté par le parcours de ce Tour de France, par les possibilités qu’il offre, une densité d’étapes de montagne beaucoup plus prononcée que l’an dernier et qui me laisse espérer une course plus débridée, du moins en 3e semaine. Maintenant, je ne me fais guère d’illusions sur le début de course, et sur la force collective du team Ineos malgré l'absence de Chris Froome. On a vu sur le Dauphiné qu’ils savaient très bien contrôler la course sans leur leader emblématique. Ineos va être là où on l’attend."

Vincent Lavenu : "Nous abordons le Tour avec détermination"

Vincent Lavenu (manager de l’équipe AG2R-La Mondiale)

"Comme à chaque fois, nous abordons le Tour de France avec détermination. Cette année, notre équipe a été pénalisée par de nombreuses chutes et pour ces raisons, trois coureurs (Axel Domont, Pierre Latour et Silvan Dillier) ne seront pas présents.

Le week-end dernier aux championnats de France, on a encore eu de la malchance avec les chutes de Benoît Cosnefroy et Tony Gallopin. Heureusement, ils sont bien remis. Nous allons perpétuer ce qu’on a l’habitude de faire sur ce Tour de France, c’est-à-dire peser sur la course. Je pense qu’on a une équipe très forte collectivement, qui doit être un acteur majeur sur ce Tour, avec un leader qui a beaucoup travaillé et en qui nous avons une totale confiance.

Nous allons aussi offrir la possibilité à nos coureurs de se hisser dans les échappées et de viser le gain d’une étape, tout en entourant notre leader de la meilleure façon. Ce n’est pas antinomique."

Photo LBP/Aurélien MEAZZA
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