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Julien Bernard (Trek-Segafredo) : « L'équipe mise sur Richie »

Julien Bernard est prêt à se lancer dans ce nouveau Tour de France. (E. Garnier/L'Equipe)
Julien Bernard est prêt à se lancer dans ce nouveau Tour de France. (E. Garnier/L'Equipe)

Julien Bernard, l'unique Français de l'équipe américaine Trek- Segafredo, revient sur une course qu'il juge comme nulle autre pareille. Et avec deux leaders, Bauke Mollema qu'il a accompagné l'été dernier, et Richie Porte, arrivé à l'intersaison.

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« En 2018, après votre premier tour fini à la 35e place du classement général, vous aviez dit votre « fierté de l'avoir terminé ». Abordez-vous le second avec moins d'appréhension ?
La première fois, la sélection est même une victoire en soi. Pour la deuxième, ce n'est pas moins magique mais on arrive avec plus de certitudes, de préparation. Mais il y a toujours l'excitation d'y retourner, on compte les jours avant le départ. En arrivant à Bruxelles, cela commence à monter, on retrouve les autres équipes, c'est la course de l'année, celle qui donne le plus envie. J'avais pris beaucoup de plaisir sur le Giro et la Vuelta mais quand j'ai fait le Tour l'an dernier, je me suis rendu compte que c'était là où j'avais envie de revenir et j'ai axé ma préparation pour être retenu par l'équipe.

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« L'essentiel c'est d'être dans l'échappée qui a une chance d'aller au bout ou qui peut aider l'équipe »

Plus de certitudes, donc plus d'ambitions ?
L'an passé, je me demandais « Qu'est-ce que je peux attendre du Tour ? » J'avais déjà disputé de grandes courses mais tout le monde me disait « Le Tour, c'est le Tour ». La première fois, on découvre, on tâte, on fait comme on peut. Ensuite, on travaille les choses qu'on veut mettre en avant pendant la course et pour moi, ce sont les échappées. J'ai axé sur cet effort en début d'année pour aller chercher ma première victoire chez les pros. Mais il faut être intelligent, ne pas se dire que l'essentiel c'est d'être devant. Non, l'essentiel c'est d'être dans l'échappée qui a une chance d'aller au bout ou qui peut aider l'équipe.

La nouveauté, cette année, c'est que vous avez changé de leader. Plus précisément, vous en avez même deux puisque Richie Porte a rejoint Bauke Mollema. Comment, en tant que coéquipier, allez-vous gérer la situation ?
Ce sont deux coureurs assez différents dans la vision des choses, il faut s'adapter, trouver le juste milieu pour aider les deux. Avec Richie, on a peu couru ensemble, sauf sur le Dauphiné mais cela s'est très bien passé. Avec Bauke, j'ai l'habitude d'être son équipier depuis trois ans, je sais ce qu'il aime ou pas. C'est l'inconnu d'avoir deux leaders, c'est compliqué, je n'ai jamais connu ça mais je vais me débrouiller et combler les deux. Mais clairement l'équipe mise sur Richie avec Bauke en « leader de réserve » jusqu'aux Pyrénées. Ensuite on va voir ce qui se passe, comment il a récupéré du Giro. C'est un coureur qui récupère bien, avec beaucoup de qualités, il peut être un deuxième bon leader mais la priorité sera Richie. »

publié le 4 juillet 2019 à 15h41
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