Jérémy Cabot : « On a tenté un coup de bluff »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Jérémy Cabot n'a pas connu les Championnats de France escomptés. Favori du contre-la-montre, le sociétaire du SCO Dijon a été contraint à l'abandon en raison de la chaleur étouffante. Après ce revers, le leader du Challenge BBB-DirectVelo a réussi à se remobiliser pour venir décrocher la 6e place de la course en ligne. Il s'est confié à DirectVelo à l'issue de ces deux épreuves.

DirectVelo : Comment te sentais-tu avant l'épreuve en ligne de samedi ?
Jérémy Cabot : On a tenté un coup de bluff vendredi en disant que je n'étais pas bien. En vrai, j'ai roulé. Je connaissais par cœur le circuit parce que j'ai participé deux fois à la Classic Loire-Atlantique. Je savais comment il fallait courir sur ce circuit. Après, je n'étais pas à 100%. Je me suis fait mal au dos dans la nuit. Mais ça restait un Championnat de France, il fallait tout donner. Jeudi, j'ai essayé de m'adapter à la chaleur, mais ce n'est pas passé. C'est hyper frustrant. J'avais des jambes incroyables. Je ne forçais pas pendant les dix premiers kilomètres, mais après la chaleur m'a sonné. J'ai cru que j'allais y rester sur le vélo donc je me suis arrêté. Je m'étais préparé comme il le fallait pour ces deux jours. J'ai tout donné.

Tu as été plutôt discret en début de course ce samedi !
J'ai couru tout le temps comme je le voulais et j'étais bien placé quand il le fallait. Je savais qu'il fallait être patient sur ce genre de parcours et que l'échappée du début n'irait pas au bout. Je me suis dit que l'on verrait dans les derniers tours et que mes jambes pourraient bien se débloquer. Je l'ai fait à l'expérience et au mental. J'ai laissé plein de forces pour être bien placé, mais je n'ai pas mis trop de cartouches pour attaquer. Je ne l'ai fait vraiment qu'à la fin.

« JE N'ALLAIS PAS COURIR POUR FAIRE DEUXIÈME »

Comment s'est passé le final ?

J'ai été marqué, mais tout le monde était cuit donc ça ne jouait pas trop. Ce qui fait chier, c'est que j'ai eu deux crampes aux ischios à trois kilomètres de l'arrivée. Je me suis fait à moitié lâcher et je suis rentré quand Alexis Renard a attaqué. Je n'ai pas pu y aller. Je pensais que des coureurs comme Finé ou Gaillard, qui sont assez rapides au sprint, allaient le faire. Personne n'y est allé. Du coup, j'ai lancé de loin et me disant que si tout le monde se couchait, je pourrais peut-être aller chercher Renard. Je n'allais pas courir pour faire deuxième.

Quel bilan tires-tu de ces Championnats de France ?
La frustration domine, mais je n'ai pas de regrets. J'ai tout donné. Aujourd'hui (samedi), je suis content d'avoir remonté la pente parce que mentalement, ce n'était pas simple jeudi soir. J'ai montré que je ne lâchais pas et que je me battais. J'étais vraiment en forme, mais malheureusement, c'est la loi des Championnats de France. Heureusement, il reste encore plein de belles courses. Je vais me reposer quelques jours désormais.

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