Guillaume Martin : « J’y ai vraiment cru »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Guillaume Martin est passé tout près d’un exploit XXL. Lui le pur grimpeur, a bien failli jouer un sacré tour à tous les plus grands sprinteurs-puncheurs du peloton français, dans le final du Championnat de France Elites, sur le circuit de la Haye-Fouassière (Loire-Atlantique). Le sociétaire de la formation Wanty-Gobert a finalement été repris dans les tous derniers mètres, après s’être vu devenir Champion de France suite à une attaque tranchante à 800 mètres de la ligne d'arrivée (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction d’après-course d'un coureur forcément très déçu. 

DirectVelo : Tu sembles avoir réalisé la course quasi parfaite ce dimanche…
Guillaume Martin : Sur une course comme celle-là, quand on est esseulé, c’est forcément compliqué. Je préfère les courses un peu plus contrôlées, mais le fait d’être dans l’échappée était un avantage là-dessus. Ce qui se passait derrière ne dépendait pas de moi. Je l’ai jouée finement tactiquement, même si j’ai fait quelques erreurs par moments, en terme de placement. J’ai aussi eu un problème de chaîne à un moment où ça cassait, à deux tours de l’arrivée. J’ai donc fait des efforts superflus. Ce n’était pas vraiment un parcours à mon avantage, avec beaucoup de relances. Je ne suis pas vraiment un coureur explosif. Malgré tout, je sentais que j’étais encore bien dans le final. J’ai tenté à plusieurs reprises de les surprendre, la dernière fois au kilomètre.

« JE ME DISAIS QUE LE PLUS DUR AVAIT ÉTÉ FAIT »

A ce moment, on t’imagine devenir Champion de France !
J’y ai vraiment cru ! J’ai regardé derrière moi et j’ai vu qu’un petit trou s’était fait. Malheureusement, je ne sais pas comment ça s’est passé derrière mais quelqu’un a fait l’effort, et ça ne l’a pas fait pour moi. Je… Pfff…. Je l’ai envisagé, ce titre.

Aux 500 mètres, Daniel Mangeas t’annonce pratiquement vainqueur…
Oui… Très honnêtement, aux 500 mètres, je me disais que le plus dur avait été fait en ayant créé un écart. Je ne me suis pas retourné, je n’ai pas vu ce qu’il s’est passé derrière. Ensuite, ce n’était plus physique mais uniquement tactique.

« JE N’AVAIS PAS DE SENSATIONS EXCEPTIONNELLES »

Auras-tu des regrets ?
Non. Des regrets, on en a quand on court mal, et quand on sait que l’on aurait pu mieux faire. Là, pour le coup, je pouvais difficilement faire mieux. J’ai fait ce qu’il fallait, mais ça ne l’a pas fait.

On a vu du grand Guillaume Martin, à une semaine du Tour de France…
Oui, alors que ce n’était pas un parcours pour moi. Je n’avais pas de sensations exceptionnelles. Je souffrais un peu sur les relances, mais j’étais encore dans l’allure et largement capable d’attaquer après 250 kilomètres. C’est plutôt de bon augure.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Guillaume MARTIN