Julien Simon : « Si j’attendais dix mètres de plus, c’était bon »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Julien Simon n’oubliera sans doute jamais ce sprint final à la Haye-Fouassière (Loire-Atlantique). Dans les derniers hectomètres du Championnat de France Elites, le scénario semblait idéal pour le coureur de la Cofidis. Encore accompagné d’un équipier, en la personne du solide Damien Touzé, et considéré comme le plus rapide des derniers rescapés de l’échappée,  le sprinteur-puncheur de 33 ans semblait parti pour décrocher le maillot tricolore, le premier de l’histoire de l’équipe Cofidis. Il se contente finalement de la pire des places, la 2e, devancé par un surprenant Warren Barguil sur la ligne d’arrivée (voir classement). Dépité après la ligne, Julien Simon raconte sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : La fin de course a semblé folle…
Julien Simon : Ça attaquait beaucoup dans le dernier tour. Guillaume Martin, Warren Barguil, Valentin Madouas… Avec Damien (Touzé), je pense que l’on faisait partie des plus rapides du groupe de tête. J’ai essayé de gérer pour arriver dans les premiers dans la dernière montée, à deux-trois bornes de l’arrivée. Il y a encore eu des attaques dans la dernière bosse. Je pense que Guillaume Martin nous a fait perdre le titre avec son attaque dans le dernier kilomètre. J’ai lancé tôt. Enfin… Pas de 300 mètres non plus. J’aurais dû faire plus confiance à Damien. Si j’attendais dix mètres de plus, c’était bon… Maintenant, je vais pouvoir m’en mordre les doigts pendant longtemps.

Avez-vous sprinté chacun de votre côté ?
Non, Damien a roulé à 600-800 mètres de la ligne. Guillaume Martin avait de l’avance, j’étais en tête de groupe et j’ai levé la main… Du coup, Damien est venu et il a roulé. Une fois qu’il était en tête, je me suis mis dans la roue. Je l’ai déboîté un tout petit peu trop tôt, et ça m’a coûté la victoire. Sur ce type de sprint, on sait que ce sont souvent des mecs qui reviennent de derrière qui peuvent gagner. 

« CE N’EST PAS MOI QUI DÉCIDE »

As-tu tout de même eu le temps de te voir Champion de France ?
Oui, je me suis vu gagner. Après presque 260 kilomètres, ce n’est plus le même sprint, et j’ai peut-être emmené un peu gros… Je l’ai senti dans les cinquante derniers mètres. Encore une fois, je regrette de ne pas avoir attendu un tout petit peu plus. Il ne m’a pas manqué grand-chose. Warren (Barguil) était fort aussi. Mais je ne pense pas que c’était le plus rapide. Ça s’est fait à la fraîcheur et au timing. C’est dommage, il n’y a que le titre qui compte.

Et maintenant ?
Je ne pense pas aller au Tour. Ce n’est pas moi qui décide. On verra ce que ça donnera, mais je suis dans le flou pour l’instant. Je ne pense pas que le résultat du jour change quelque chose. Il y a d’autres choses qui rentrent en compte. J’avais déjà galéré sur le Tour l’an dernier, alors j’avais dit à l’intersaison qu’il faudrait vraiment que je sois en forme pour postuler à un nouveau Tour de France. C’est la direction qui gère... Un coureur comme Damien marche bien aussi.

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