Julien Antomarchi : « Je me bonifie avec le temps »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

A 35 ans, Julien Antomarchi est monté sur le podium du Championnat de France de contre-la-montre Élite (voir classement). Ce jeudi, le sociétaire de Natura4Ever-Roubaix-Lille Métropole a terminé 3e après sa 5e place l'an passé. L'expérimenté coureur provençal revient, pour DirectVelo, sur sa performance.

DirectVelo : Quelle est la valeur de cette troisième place sur le Championnat de France de contre-la-montre ?
Julien Antomarchi : C'était un objectif d'être sur un podium au Championnat de France. Ce n'est pas une victoire, mais c'est un podium. Je tenais à être présent le Jour-J. Je ne me rends peut-être pas encore compte. Je suis très content. L'année dernière, l'équipe a mis les moyens pour me doter de la meilleure machine possible avec notre sponsor Lapierre. J'ai essayé de les remercier en faisant du mieux possible.

« JE N'AI PAS DE LIMITES »

Tu avais terminé 5e l'an passé.
L'année dernière, je n'étais pas très loin du podium au niveau du temps. Je voulais faire mieux qu'à Mantes-la-Jolie. J'ai aussi peaufiné ma préparation. L'objectif était d'essayer de faire du mieux possible. Sur un chrono, ce qu'il y a de bien, c'est que l'on est focalisé sur son effort. On est tous dans les mêmes conditions. Ce sont les jambes qui parlent. Ce type d'effort me convient.

Le vainqueur est bien plus jeune que toi.
Chacun progresse à sa manière. Je progresse toujours. Je n'ai pas de limites, j'ai 35 ans. Je me bonifie avec le temps. Tant que je peux prendre du plaisir, je continue et j'essaie de faire du mieux possible.

« UNE BATAILLE AVEC SOI-MÊME »

Comment est-ce que tu t'es préparé ?
J'ai été en stage du côté de Tarbes avec mon entraîneur. J'ai fait un peu de vélo de chrono, mais pas trop non plus. J'ai effectué une séance de derrière-scooter dimanche. Je suis venu sur le Championnat mardi, j'ai reconnu deux fois le parcours mardi et mercredi. J'ai fait un peu de derrière-voiture mercredi. La préparation tient également en compte la course de dimanche.

Comment as-tu géré ce chrono particulier avec la chaleur ?
Comme le disait Stéphane Rossetto, avec la chaleur, il fallait faire attention à ne pas se mettre dans le rouge. J'ai eu un petit souci avec mon bidon. C'est un détail. J'ai essayé de rester juste en dessous de la limite pour pouvoir bien finir le chrono. C'était une bataille avec soi-même, c'était beaucoup au mental. Ce sont des efforts que j'affectionne.

L'équipe est sur une belle dynamique...
Depuis le début de la saison, on tourne autour. On a obtenu pas mal de places d'honneur. La chance nous a enfin souri avec Thibault Ferrasse aux Boucles de la Mayenne. On a eu de la réussite puis on a bien défendu le maillot jaune. Au Tour de Belgique, il n'a pas manqué grand-chose pour que Pierre Barbier ne remporte la dernière étape. C'était un petit peu dur à la Route d'Occitanie, mais le niveau était très élevé. L'équipe va bien depuis le début de saison, on est tous unis et nous arrivons à concrétiser. 

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