Stéphane Rossetto : « Chaud comme à la Vuelta »

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Crédit photo Régis Garnier - DirectVelo

Stéphane Rossetto revient de loin. Il y a trois mois, après une chute à l'entraînement, il marchait avec des béquilles à cause d'une triple fracture du bassin.  Ce jeudi, dans la fournaise de La Haye-Fouassière qui lui a rappelé les étapes de la Vuelta, il est allé décrocher la médaille d'argent du Championnat de France de contre-la-montre. Retrouvez les impressions du coureur de Cofidis recueillies par DirectVelo.

DirectVelo : Comment as-tu réussi à recouvrer la forme après ta chute du début de saison ?
Stéphane Rossetto : Il y a trois mois, j'étais avec des béquilles en raison d'une triple fracture du bassin. Heureusement, le sportif de haut niveau récupère bien. J'avais la motivation de revenir au top mais ce n'était pas gagné d'avance. Je me suis beaucoup entraîné. Mon programme de course était idéal pour revenir en forme. J'ai repris au Yorkshire, même si je boitais encore un peu. J'ai progressé à chaque course que j'ai faite jusqu'au Dauphiné. Cela  m'a permis de repasser un cap physiquement mais je suis sorti de cette semaine malade. J'ai retrouvé des sensations au cours de l'étape de montagne de la Route d'Occitanie samedi. J'étais assez confiant pour aujourd'hui.

Es-tu satisfait de cette deuxième place ?
Oui, Benjamin m'a mis plus d'une minute (voir le classement). Il m'a bien battu. C'est un très bon coureur qui est de la nouvelle génération. Moi, j'ai 32 ans. Si j'avais perdu pour trois secondes comme il y a quatre ans, j'aurais eu les boules. Là, je n'ai aucun regret à avoir.

« JE NE ME SUIS PAS DU TOUT PREPARE »

Comment te sentais-tu avant ce contre-la-montre ?
Je n'avais pas de stress. Quand je monte sur un vélo de chrono, je suis déjà content. Je ne me suis pas du tout préparé pour ce contre-la-montre, c'est comme ça que je les réussis. J'ai roulé sur mon vélo de chrono au Dauphiné et une deuxième fois hier (mercredi). Je n'ai pas eu le temps depuis ma reprise. J'ai fait des courses et entre celles-ci, je récupère.

Si tu te préparais à fond, pourrais-tu avoir ce maillot ?
Ça ne veut rien dire. On se met la pression, on mise une saison là-dessus et puis finalement, on passe à travers. Je préfère faire comme je l'ai fait. Il y a tellement de belles courses. J'ai envie de courir, faire du vélo, m'échapper. Le chrono, j'ai toujours aimé ça. Je les prépare bien de manière indirecte par mes échappées. J'aime bien mon vélo de chrono et quand je monte dessus chez moi, ce n'est pas pour faire une heure mais trois-quatre heures, à 36-37 de moyenne. Même l'hiver, je roule avec.

« 40°C PENDANT UNE SEMAINE EN ANDALOUSIE »

Après cette médaille, espères-tu faire le Tour ?
Il reste quatre places à attribuer, j'espère en être. Les places sont chères dans les équipes françaises. Cédric Vasseur a réfléchi pour faire la meilleure équipe possible. On a aussi la chance d'être invité à la Vuelta. Cela élargit le champ des possibles. J'ai déjà couru quatre Vueltas mais aucun Tour de France. Mon premier Tour, ce serait un beau moment dans ma carrière.

Et la chaleur, comment l'as-tu supportée ?
A la Vuelta, il fait parfois ce temps-là pendant une semaine. Dans les cols, on a les pieds qui brûlent, on est cramé. Le lendemain, faut remettre ça. Il fait 40°C pendant une semaine quand on est en Andalousie. Ce sont des conditions extrêmes. Je supporte bien la chaleur même si je préfère qu'il fasse 30°C que 40. Il faut se mette à un rythme régulier sans jamais aller chercher la limite haute. Quand je suis parti, je me suis dit ça va, il ne fait pas trop chaud mais au bout de 25 bornes, j'ai commencé à souffrir un peu. A la fin, c'était dur sur le plan cardiaque. Si on monte une fois de trop dans les tours, on ne redescend pas. Cependant, je préfère ça à la flotte.

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