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CYCLISME Pierre Latour : « Je peux déclarer forfait pour le Tour de France »

À court de forme, Pierre Latour remet son titre national du contre-la-montre en jeu ce jeudi à La Haye-Fouassière. Le Drômois, victime d’une lourde chute en février dernier, court après des sensations. Une mauvaise conditions qui pourrait contraindre le coureur d’AG2R La Mondiale à déclarer forfait pour le Tour de France, qui s’élance le 6 juillet prochain de Bruxelles.
Valentin JACQUEMET, à La Haye-Fouassière - 26 juin 2019 à 17:25 | mis à jour le 26 juin 2019 à 17:31 - Temps de lecture :
« Je vais essayer de retrouver des sensations et de rouler un minimum vite sur le chrono », insiste Pierre Latour. Photo ypmedias.com
« Je vais essayer de retrouver des sensations et de rouler un minimum vite sur le chrono », insiste Pierre Latour. Photo ypmedias.com

Pierre, quel bilan dressez-vous de votre Tour de Suisse ?

« C’est un super bilan… pourri ! J’y étais allé pour retrouver des sensations et aider l’équipe. Au final, j’ai été incapable de faire l’un comme l’autre. Les sensations les premiers jours étaient bonnes mais en fin de semaine, il n’y avait rien qui allait… »

Avez-vous trouvé des explications à cette méforme ?

« Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Mon corps n’avait plus l’habitude de travailler à ces intensités. J’ai eu deux arrêts assez proches avec ma vertèbre fracturée l’an passé. C’est un enchaînement. »

Êtes-vous inquiet quant à votre participation au Tour de France, qui s’élance le 6 juillet ?

« Ce n’est pas encore fini. Si je suis vraiment collé cette semaine au championnat de France, je peux encore déclarer forfait ! Si j’ai les jambes que j’avais à la fin du Tour de Suisse, c’est impossible d’imaginer faire le Tour. Je me ferais taper dessus tous les jours, ça ne servirait à rien. C’est mieux de faire ça que d’y aller et ne rien faire. Après, si ça va mieux cette semaine, on peut espérer que ça aille bien en troisième semaine du Tour. »

Comment vivez-vous cette situation ?

« Il y a pire ! Déjà je ne me suis pas cassé un truc ! Je ne veux pas rattraper le temps perdu. Les saisons sont longues, j’essaye plutôt de me dire que si ça ne va pas maintenant, ça finira par tourner. »

 

 « Rien ne sortait des pédales »

 

Au vu de la situation, quelles sont vos ambitions pour le Championnat de France de contre-la-montre ce jeudi dont vous êtes le double tenant du titre ?

« Déjà, je vais essayer de retrouver des sensations et de rouler un minimum vite sur le chrono. Franchement, je suis dans l’inconnu. J’ai fait deux chronos sur le Tour de Suisse. Sur le premier de 9,5 km (63e à 40 secondes de Rohan Dennis, ndlr), ça allait mais j’ai plié sur la fin car j’étais parti trop vite. Sur le deuxième de 19,2 km (79e à 1’52 d’Yves Lampaert, ndlr), ça n’allait vraiment pas. Il n’y avait rien, j’étais vide. Rien ne sortait des pédales. »

Vous aviez écrasé le chrono des France l’an passé. C’est de l’histoire ancienne pour vous ?

« Ça n’a rien à voir là. L’an passé, je sortais d’un bon Critérium du Dauphiné (7e du général) et d’une saison qui était bonne sur le début d’année. Là, c’est tout l’inverse. Le triplé ? On ne sait jamais mais j’ai du mal à y croire avec les sensations que j’ai actuellement. Je suis prêt à accepter de perdre ce maillot que d’en pleurer pendant six mois. »

Qui pourrait vous succéder au palmarès ?

« Au Tour de Suisse, Benjamin Thomas (Groupama-FDJ) a vraiment fait des bons chronos et sur le Dauphiné, Rémi Cavagna (Deceuninck-Quick Step) était bon. Stéphane Rossetto (Cofidis) marche fort aussi et chez nous, Alexis Gougeard et Nans Peters sont en forme. »

Comment avez-vous trouvé le parcours ?

« C’est un joli tracé usant. Tu es tout le temps en prise, il faut bien envoyer. Même dans les parties descendantes, il faut pédaler. Ce sera un chrono pour hommes forts. »

Vous serez également aligné sur la course en ligne dimanche. Quels seront vos objectifs ?

« Je veux aider le collectif, et faire une course de 250 bornes. Ça fait un paquet de temps que je n’ai pas fait cette longueur (sa dernière course de ce type était les Championnats de France l’an passé, ndlr). Une fois passé les 200 km, chaque km compte. »

Le championnat de France est devenu obligatoire désormais. C’est une décision que vous soutenez ?
Personnellement, je trouve que la mesure est bien. Quand j’étais en cadet, junior ou en espoir, la participation au Championnat de France dépendait d’une sélection. Tout le monde rêvait d’y être. Désormais, chacun fait comme il veut, mais c’est quand même un titre. Les organisateurs se font chier à faire un championnat, c’est pour avoir les Français au départ. »

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