Jérémy Bellicaud : « Les planètes étaient alignées »

Crédit photo Yefrifotos

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Jérémy Bellicaud a été le meilleur représentant des formations DN1 françaises. Le sociétaire du CC Etupes a terminé à la troisième place de la dernière étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (voir classements). Le coureur de 21 ans est remonté du même coup sur la troisième marche du podium au classement de général. Le Charentais revient pour DirectVelo sur sa performance.

DirectVelo : Dans quel état d'esprit étais-tu avant cette dernière étape du Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Jérémy Bellicaud : J'étais parti dans l'optique de ne pas défendre une cinquième place au classement général, mais de tout tenter pour prendre la deuxième place. La première position était inaccessible. Au départ de la journée, on s'est dit qu'il fallait tout tenter pour y parvenir. On s'est très vite retrouvé en petit comité. Les sensations étaient plus bonnes, l'entente l'était un peu moins dans le groupe. C'est plutôt une bonne journée. Il y a 40 jours de ça, je ne pensais vraiment pas à être à ce niveau-là (lire ici). On se satisfait rarement d'une troisième place, mais aujourd'hui c'est satisfaisant. 

« AU CUMUL DES PLACES »

Quand Chris Harper a attaqué dans le col du Chaussy, as-tu essayé de suivre ?
Il était une jambe au-dessus de tout le monde. J'étais déjà à fond. Il y avait trois Australiens qui faisaient le train. Et quand Chris Harper a attaqué, personne n'a pu y aller. Je ne pouvais pas monter plus vite. On s'est retrouvé à trois derrière lui. L'entente était très mauvaise, j'ai préféré assurer le podium de l'étape. Je savais que derrière il y avait encore des groupes avec notamment Aurélien Doleatto ou Simon Carr. J'ai préféré rouler.

Comment s'est passé le sprint ?
Je ne pensais pas que c'était aussi descendant dans le dernier kilomètre. L'Australien (Lionel Mawditt, NDLR) a lancé le sprint de très loin des 200 ou 300 mètres. J'ai vu que Pierpaolo Ficara passait sur la droite. Il n'a pas trop collaboré avec nous. J'ai tout donné pour le sprint, ça ne l'a pas fait, il me bat aux bonifications pour la deuxième place. Je ne savais pas si ça se jouerait au centième de seconde ou au cumul des places. Au final, ça s'est joué au cumul des places. Je n'ai pas fait les sprints lors des précédentes étapes.

« CETTE TROISIÈME PLACE A UNE SAVEUR PARTICULIÈRE »

Quel bilan tires-tu de ce Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Je m'étais préparé pour être performant. J'ai eu de la réussite lors des quatre jours. Ils annonçaient un sale temps et finalement, il a fait beau. La météo a été plus que clémente, ça m'a été favorable. Je supporte davantage les chaleurs que la pluie. Je n'ai pas eu de réussite ces derniers temps. Toutes les planètes étaient alignées sur ces quatre jours. Ça a souri quand même. Je parle comme si c'était une victoire. Cette troisième place a une saveur quand même particulière. J'ai pas mal galéré ces derniers temps. Je sors la tête de l'eau.

Tu pensais à cette course depuis un moment...
Je l'avais vraiment en tête. Je ne savais pas du tout à quel niveau je pouvais me situer. J'ai vu tout de suite que j'étais dans le match. C'est motivant, il ne faut rien lâcher quand c'est comme ça. J'ai eu l'impression de finir avec des sensations plutôt bonnes. Je n'avais jamais fait le Tour de Savoie Mont-Blanc. J'en avais beaucoup entendu parler. J'ai vu par moi-même. Je n'ai jamais pris part à des courses aussi typées pour les grimpeurs. 

C'est aussi pour ça que tu as rejoint le CC Etupes...
Oui, tout à fait. Etupes a la particularité d'avoir un programme assez axé pour les grimpeurs. J'ai rejoint ce club dans l'idée de disputer des courses difficiles. Ça a été le cas ces quatre derniers jours. Je participerai ensuite au Tour du Val d'Aoste et au Tour Alsace qui sont aussi des épreuves escarpées.

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