Jérémy Bellicaud : « Ça remonte le moral »

Crédit photo Yefrifotos - TMSB

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Victime d'une fracture de la clavicule le 5 mai (voir ici), Jérémy Bellicaud a pris le risque de reprendre la compétition dès le début du mois de juin pour être performant au Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). Son pari est en passe d'être réussi. Ce vendredi, le grimpeur du CC Etupes a pris la 4e place de la deuxième étape du Tour de Savoie disputée entre Moutiers et La Norma (voir le classement). Le Charentais, meilleur jeune de la course savoyarde, s'est confié à DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi as-tu choisi de t’échapper sur cette deuxième étape ?
Jérémy Bellicaud : Je voulais avoir un coup d'avance car je ne savais pas ce que je valais à la pédale face aux meilleurs. J'étais sûr qu’un groupe allait sortir au début de la vallée de la Maurienne. Ça n'a pas manqué. Malheureusement, nous n’étions que sept en tête. Ce n'était pas suffisant même si le vent était de dos. Les relais revenaient souvent. Nous n'avons jamais eu plus de deux minutes d'avance car le peloton contrôlait derrière.

« A BOUT DE FORCE »

Comment as-tu géré le final ?
J'ai vu rapidement que Colin Stüssi était costaud. Il nous a distancés sans vraiment accélérer dans la montée vers Aussois. Il est sorti seul. Les autres coureurs échappés ont coincé. J'ai été repris par Harper qui montait trop vite pour moi. Je me suis retrouvé tout seul dans la descente menant au pied de la montée finale. J'avais le vent de face. Je savais qu’un groupe allait revenir mais je ne savais pas combien de coureurs allaient en faire partie. Finalement, j'ai été repris par un Amore & Vita-Prodir (Ficara) et un Belge (Jens Adams) qui a ensuite coincé. L'Italien m'a « emmené » jusqu’en haut. Je me suis accroché car j'avais laissé beaucoup d'énergie. J'avais des crampes dans les derniers mètres. J'étais à bout à force !

Que représente ce résultat ?
J'ai passé de sales moments. J'ai essayé de faire le maximum pour revenir vite. Il me reste un an et demi chez les Espoirs et je sais que ça sera ensuite difficile de passer chez les pros. Je fais le métier à bloc pour vivre des journées comme celle d'aujourd'hui. Ça m'a souri même s'il n'y a ni victoire, ni podium. Mais c'est une bonne place en Classe 2, ça remonte le moral. Ce n'est pas négligeable.

« UN TOP 10 VOIR UN TOP SERAIT SUPERBE »

Tu as finalement bien fait de vite reprendre après ta fracture de la clavicule !
C'était tout de même risqué. Le médecin et le chirurgien s'arrachaient les cheveux mais quand on aime ce qu’on fait, c'est embêtant d'être freiné. Je me suis imposé des bonnes charges d'entraînement tout seul. Une dizaine de jours après avoir repris sur la route, j'ai fait du bon travail dans l’optique d'être performant au Tour de Savoie Mont-Blanc et sur les courses de la deuxième partie de saison.

Il reste trois étapes sur ce Tour de Savoie Mont-Blanc. Que peux-tu espérer ?
Je ne sais pas si je suis capable de rivaliser avec les meilleurs. Je n'ai pas pu le savoir aujourd'hui (vendredi) car j'avais un coup d'avance. Ce n'est pas simple de défendre un maillot sur une course comme le Tour de Savoie Mont-Blanc. Je vais tâcher d'être performant. Pourquoi pas ramener un maillot à la maison... Un Top 10 voire un Top 5 au classement général serait superbe.

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