Frédéric Guillemot : « Je le voyais revenir »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Tout se déroule à merveille pour Frédéric Guillemot en ce début d'été ! Vainqueur d'une étape du Tour de la Manche (Élite Nationale) début mai, puis du Grand Prix de Rennes Liberté (Toutes catégories) début juin, le sociétaire du Team Bricquebec Cotentin a enchaîné avec une troisième victoire lors de la première étape de la SportBreizh (Élite Nationale), au sommet du Mon Saint-Michel-de-Brasparts. Le coureur de 27 ans fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Tu enchaînes les succès !
Frédéric Guillemot : En général, à cette période, je marche bien. Pour le moment, tout se passe bien donc c'est nickel. A chacune des deux courses que j'ai préparées, je ne me suis pas loupé.

Comment s'est passée la course ?
C'est parti vraiment vite. Il y a eu pas mal de coups assez intéressants. Pendant une trentaine de kilomètres, je me suis désintéressé de la course parce que je savais que ça allait être compliqué. Au bout de 35 ou 40 kilomètres, j'ai vu qu'il y avait un groupe avec pas mal de costauds et j'ai fait le saut à l'avant. Je suis rentré et c'est là que la course s'est jouée. On a toujours gardé 30'' ou 40'' d'avance. À 20 kilomètres de l'arrivée, on a bien creusé l'écart et c'était gagné pour nous. Il n'y avait plus qu'à bien gérer l'arrivée.

« J'AURAIS ÉTÉ DÉÇU DE ME FAIRE BATTRE »

Comment l'as-tu gérée ?
Au début, j'avais plus dans un coin de ma tête de gagner le classement général et de ne pas forcément jouer l'étape. Défendre le maillot, ce n'est pas simple et je ne me sentais pas forcément incroyablement bien. Je me suis dit que j'allais faire 2e ou 3e voire 4e et que je jouerais le général après. En fin de compte, ça s'est décanté en bas de la bosse. Il y a eu des attaques et des coureurs qui sont sortis. David Menut était vraiment fort. Il a craqué le premier et a roulé pour rentrer. J'ai lancé quand il s'est écarté à 300 mètres de l'arrivée. J'ai réussi à aller jusqu'au bout.

Tu as failli être remonté sur la ligne par Anthony Jullien !
Je ne savais pas trop où était la ligne. Dans l'effort, on ne voit vraiment plus rien quand ça fait trois ou quatre minutes que l'on est vraiment à fond. J'ai vraiment coincé à 50 mètres de la ligne. Je le voyais revenir, mais j'ai réussi à garder dix centimètres d'avance. Heureusement, parce que sinon, j'aurais vraiment été déçu de me faire battre sur le fil.

« C'EST MORT POUR NOUS »

Et maintenant, tu penses au classement général ?
C'est mort pour nous. On n'a pas la plus grosse équipe et nous avons un coureur de moins. Ici, c'est trop dur pour défendre le maillot. Pour le faire, il faut vraiment être une grosse équipe avec cinq coureurs très forts.

Pourtant, au vu des résultats, le Team Bricquebec Cotentin semble être une grosse équipe cette année !
On est une belle équipe, mais par ''grosse équipe'', j'entends une équipe habituée à défendre des maillots et à rouler vite. Rouler en tête de peloton pendant 100 kilomètres, ce n'est pas simple. Je l'ai déjà fait. Le problème, c'est que la SportBreizh emprunte des routes où il est difficile de s'organiser pour une équipe. On ne pourra pas rouler deux jours. Après, si on passe demain, pourquoi pas essayer de le conserver dimanche. Si nous sommes les seuls à rouler, ça sera compliqué. Mais il n'y a pas de pression. On a gagné la 1ère étape, sûrement la plus belle. Tout est réussi.

Et il y aura le Championnat de France la semaine prochaine !
Ça sera sûrement le dernier Championnat de France de ma carrière donc ça me tient à cœur d'être au sommet de ma forme ce jour-là. Même si je ne fais pas de résultat, ça ne sera pas très grave. J'espère continuer à être en jambes comme ça.

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