Romain Hardy : « Une victoire méritée »

Crédit photo Robert Gachet

Crédit photo Robert Gachet

Et de quatre. Avec Romain Hardy, Arkéa-Samic poursuit sa série sur le Tour de Savoie-Mont Blanc et remporte sa quatrième victoire d'étape en quatre ans ce jeudi (voir classements). Quant à Romain Hardy, il débloque son compteur après sa deuxième place au Tour de la Communauté de Madrid derrière un certain Clément Russo qui l'a lancé ce jeudi. Le coureur de 30 ans revient pour DirectVelo sur son succès.

DirectVelo : Que représente pour toi cette victoire d'étape au Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Romain Hardy : Je suis content, je connais un peu la région. Je suis venu souvent en stage ici à Val-Thorens. Je connaissais donc un petit peu les rues de Moûtiers. Je pense que c'est une victoire qui est méritée au vu de ma première partie de saison. J'ai terminé 2e à Madrid derrière Clément Russo. Je me suis aussi classé 4e au Tro Bro Leon ainsi qu'à Paris-Camembert. Je suis plutôt bien, il me manquait cette victoire. Bien que ça ne soit qu'une Classe 2, c'est une victoire qui fait du bien. Ça en fait une de plus au compteur de l'équipe. Ça soulage tout le monde.

« ON ME REPROCHE DE NE PAS ÊTRE ASSEZ SNIPER »

C'est un peu une libération pour toi...
Je suis un coureur qui ne gagne pas souvent, je suis souvent placé mais on me reproche de ne pas être assez "sniper", de ne pas mettre la balle au fond et de trop souvent tourner autour. Ça me fait plaisir de débloquer mon compteur personnel cette année.

C'est la quatrième année de suite que vous gagnez sur cette épreuve...
Quand on aborde une Classe 2, on dit souvent que l'on n'a pas grand-chose à gagner mais beaucoup à perdre. Il n'y a pas de petites courses. Gagner ici peut faire sourire certains, mais ça nous fait plaisir de lever les bras. C'est quelque chose d'unique. Ça faisait presque deux ans que je n'avais pas levé les bras, donc ça me fait vraiment plaisir de gagner. Je prends un peu de confiance. C'est tout bon pour moi ainsi que pour l'équipe. J'ai vu qu'Élie Gesbert a fini 3e à la Route d'Occitanie. La spirale est en train de tourner au sein de l'équipe Arkéa-Samsic. On a vu un bon Warren Barguil sur les routes du Dauphiné. On peut espérer un excellent Tour de France

« ÇA S'EST PASSÉ COMME ON AVAIT DIT »

Quel était le plan ce matin ?
Je devais être le dernier sprinteur. Clément Russo et Connor Swift devaient être juste devant moi pour me lancer. Ça s'est passé comme on avait dit. C'est super.

C'était une échappée parfaite avec seulement quatre coureurs à l'avant....
On appréhendait un petit peu car on sait qu'en Classe 2, ça court différemment que chez les pros. On avait peur que ce soit une grosse échappée et que l'on se fasse un peu dépasser, surtout que l'on est six au départ. On manque vite de gars. Quatre échappés, c'était parfait pour nous. On a aussi eu le soutien de Development Team Sunweb, c'était parfait, ça nous a permis de garder un ou deux mecs au chaud.

« JE VOULAIS REPASSER PAR LE TOUR DE SAVOIE MONT-BLANC »

Tu sortais d'un stage...
Je suis descendu avant le Mont Ventoux Dénivelé Challenge pour effectuer un stage de trois jours. Je suis allé au pied du Ventoux. J'ai réalisé trois grosses journées, j'enchaînais ensuite le Ventoux et le Tour de Savoie Mont-Blanc. C'est aussi en vue des prochaines semaines qui arrivent. J'avais envie de monter des cols car pour trouver le rythme de course, il faut engranger des mètres de dénivelé.

Joues-tu ta sélection au Tour de France ?
Je fais ma saison. Il y aura une sélection qui sera effectuée au sein de l'équipe. Ça ne nous appartient pas forcément. En 2017, j'ai fait un super Tour de France, j'ai terminé 26e du classement général en réalisant deux Top 10 sur des étapes. J'étais passé par le Tour de Savoie Mont-Blanc. J'ai voulu faire exactement la même préparation qu'en 2017. Je n'ai pas voulu me rendre au Critérium du Dauphiné. Si je veux être bien au Tour de France, il faut que je garde un maximum de fraîcheur.

Comment vois-tu l'étape de ce vendredi avec le col de la Madeleine dès le début ?
Je ne suis pas si mauvais grimpeur. On verra comment ça se passe. On ne va pas non plus se mettre de pression énorme, ce n'est pas le Tour de France. On va essayer de défendre ce maillot, si on le perd avec les armes aux mains, on ne sera pas déçu.

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