Anthony Maldonado : « Capable de gagner en Classe 1 »

Crédit photo Dominique Becart

Crédit photo Dominique Becart

Après sa victoire sur la deuxième étape (lire ici), Anthony Maldonado s'est adjugé le classement général de la Ronde de l'Oise (voir classements). Il s'agit de la deuxième course par étapes en Classe 2 que remporte le sociétaire de Saint-Michel-Auber 93 après le Circuit des Ardennes l'an passé. Le coureur de 28 ans revient sur son sacre pour DirectVelo et espère désormais gagner en Classe 1 avec la Route d'Occitanie dès cette fin de semaine.

DirectVelo : Que représente pour toi ce succès au classement général de la Ronde de l'Oise ?
Anthony Maldonado : C'est un soulagement pour moi et pour l'équipe après avoir contrôlé sur les deux dernières étapes qui n'ont pas été si simples. On était venu là pour gagner le général ou au moins une étape avec n'importe quel coureur. Tout le monde était en bonne forme. On est content d'avoir remporté cette course-là qui tient à coeur au club. C'est ma deuxième victoire sur un classement général, je n'ai pas pour habitude de briller sur des classements généraux. Je suis content de m'affirmer encore sur une course par étapes après le Circuit des Ardennes l'an passé.

Comment se sont déroulées les deux dernières étapes ?
Le samedi, on a réussi à filtrer l'échappée en laissant sortir quatre coureurs. Ensuite, mes coéquipiers ont parfaitement contrôlé la course pour qu'on arrive au sprint massif et qu'il n'y ait pas d'écarts avec des coureurs dangereux au classement général. J'ai été un peu enfermé, je n'ai pas pu m'exprimer pleinement, mais ce n'était pas l'objectif principal. Le dimanche, on s'est fait beaucoup plus attaquer. Il y avait de beaucoup de routes assez larges, donc c'était vraiment compliqué pour laisser partir une échappée assez facilement. Ça a bataillé pendant environ 80 kilomètres. Je me suis retrouvé dans un groupe de 20 coureurs et un peu esseulé avec mes principaux adversaires directs. J'ai dû contrôler et bien surveiller. Cinq coureurs sont ressortis avec juste deux coureurs assez dangereux au général mais pas les tout premiers. On les a gardés à portée de fusil et les gars ont accéléré dans le final pour venir les récupérer à trois kilomètres de l'arrivée. Ensuite, au sprint, j'ai été placé un peu trop tôt devant à 400 mètres dans le dernier virage. Ça a mis du temps à se lancer et c'est arrivé de l'arrière, c'était fini pour moi.

« JE TOURNE AUTOUR, JE NE SUIS PAS TRÈS LOIN »

L'objectif va être maintenant de gagner en Classe 1 ?
Je tourne autour, je ne suis pas très loin. Au Tour de l'Ain, il m'a manqué du placement pour gagner la première étape. Je sais que je suis capable d'en remporter une. Il faut juste avoir de la réussite et avoir un parcours qui me convient. J'espère que d'ici la fin de l'année, j'en remporterai une. Le Tour du Limousin par exemple me va bien. C'est vallonné, mais pas trop non plus. J'ai déjà réussi à obtenir quelques résultats là-bas. C'est une course qui me plaît.  

Ce jeudi, tu seras sur la Route d'Occitanie...
La première étape est assez dure avec une arrivée en bosse de quatre kilomètres à 8% de moyenne. Ce sera trop difficile pour moi. Ce jour-là, il faudra bien gérer les efforts pour être le plus frais possible pour la deuxième étape qui devrait se terminer par un sprint. Je viserai la deuxième et la quatrième étape où on finira sur un circuit à faire huit fois.

« JE CONTINUE MA PROGRESSION PETIT À PETIT »

Tu te rendras au Championnat de France avec des ambitions...
Bien sûr, avec la condition que j'ai en ce moment. J'ai bien étalonné mes plages de récupération et de coupure, donc je devrais arriver avec tous mes moyens au Championnat de France. La Route d'Occitanie sera une bonne préparation. C'est une course où il y a du niveau, ça va rouler vite. Je vais pouvoir prendre un peu plus de force en vue du Championnat. Je connais bien le circuit du Championnat. La principale difficulté sera s'il y a un peu de vent et la distance. Sur ce circuit-là, ça risque de faire pas mal de différences par rapport à la Classic Loire Atlantique où on ne parcourt que 180 kilomètres.

Où te situes-tu après cinq années chez Saint-Michel-Auber 93 ?
Je continue ma progression. Je ne fais pas de gros progrès. J'y vais petit à petit, tactiquement et physiquement. Je pense être capable de pouvoir disputer les courses au-dessus. J'ai un profil qui est intéressant, je peux grimper très bien les bosses et aller vite au sprint. Un certain nombre de courses peuvent me convenir. L'objectif est un jour de faire des courses au plus haut niveau. Si je continue à obtenir de beaux résultats, j'espère pouvoir aller en Continental Pro ou pourquoi pas avec Saint-Michel-Auber 93 s'ils passent l'échelon supérieur. C'est une équipe où je me sens vraiment bien et je serais content d'évoluer avec eux.

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