Anthony Maldonado : « Une délivrance »

Crédit photo Kevin Gazaud

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Cette fois, c'est la bonne. Après avoir frôlé la victoire avec Kévin Le Cunff aux Boucles de la Mayenne dimanche dernier, St-Michel-Auber 93 et Anthony Maldonado ont débloqué le compteur. Le Provençal s'est en effet imposé ce vendredi sur la deuxième étape de la Ronde de l'Oise (2.2). Il s'est emparé du même coup du maillot jaune de leader (voir classements). Le coureur de 28 ans revient pour DirectVelo sur son succès.

DirectVelo : Tu apportes le premier succès de l'année à St-Michel-Auber 93 !
Anthony Maldonado : Ça fait du bien. C'est un peu une délivrance aussi bien pour moi que pour l'équipe. On va courir plus libérés. Dans ces conditions, on ne peut faire que de bonnes choses. Personnellement, je me sentais bien. Je n'avais pas eu trop de réussite cette saison hormis mes deux podiums (sur des étapes du Tour La Provence et du Tour de l'Ain, NDLR). Je n'ai jamais trop réussi à trouver l'ouverture pour faire mieux sur d'autres courses. Je savais que la forme était là. Aujourd'hui, ça a payé.

« IL FALLAIT ÊTRE ACTIF »

Tes deux podiums étaient sur des sprints massifs. Cette fois-ci, tu t'es échappé...
On connaissait le circuit, je l'avais déjà fait deux fois en 2015 et 2016. Je savais qu'il était très dur et c'est souvent une échappée qui va au bout. On a rarement vu un sprint massif sur ce circuit-là. Il fallait être actif. On avait déjà une carte devant avec Alo Jakin, donc on avait juste à suivre. Ça nous évitait de gros efforts. Il vaut mieux être devant que chasser derrière. J'ai eu la chance d'avoir un bon coureur avec moi, qui était fort aussi.

Quand es-tu sorti ?
Je n'ai pas vraiment attaqué. L'équipe Joker a monté vraiment fort la bosse après l'arrivée. Ça a cassé le peloton, on n'était plus qu'une quinzaine devant. J'avais un coéquipier avec moi, Tony Hurel. Les Joker ont réattaqué. Jens Van Den Dool (Metec) a suivi et j'y suis allé également. Dans un virage, mon équipier a fait la cassure. Nous sommes partis à trois.

« SI TU M'ATTAQUES, JE NE ROULE PLUS »

Puis, tu as rejoint ton coéquipier Alo Jakin présent dans l'échappée précédente...
Alo était sorti tout seul devant, donc j'avais juste à les suivre, je n'avais pas à rouler. Je me suis fait ramener. Une fois qu'on est rentré sur Alo, j'ai collaboré. On a bien roulé. Jens Van Den Dool a accéléré dans la bosse la plus dure. Alo a craqué car ça faisait un moment qu'il était devant. Il a donné ses dernières forces quand on l'a rattrapé.

Jens Van Den Dool t'a donné du fil à retordre...
Il a essayé de m'attaquer dans la dernière bosse. J'ai de suite repassé le relais car il ne fallait pas perdre trop de temps non plus. Il a réessayé de m'attaquer juste après. Mais ensuite, il a compris qu'il ne me lâcherait pas et je lui ai dit "si tu m'attaques, je ne roule plus". J'avais deux ou trois coureurs de l'équipe derrière. A partir de ce moment-là, on s'est relayé jusqu'à l'arrivée.

« LA PREMIÈRE FOIS QUE JE LEVAIS LES BRAS À L'ARRIVÉE D'UNE COURSE UCI »

Comment s'est passé le sprint avec ton compagnon d'échappée ?
Je me suis mis dans sa roue avant le dernier virage. Il restait un kilomètre. Je l'ai laissé emmener jusqu'à 200 mètres de l'arrivée. Il a alors lancé le sprint et je l'ai doublé à 150 mètres de la ligne. Je savais qu'avec ma pointe de vitesse, j'avais de grandes chances de gagner.

Le but va être maintenant de garder ce maillot jaune...
Bien sûr, on va le défendre. J'ai quelques secondes d'avance. On a une équipe solide, avec de l'expérience. Notre directeur sportif connait bien le parcours des deux prochaines étapes. On va faire au mieux pour ramener le maillot dimanche soir. Je vais essayer de gagner le classement général comme sur le Circuit des Ardennes (2.2) l'an passé. Ce vendredi, c'était la première fois que je levais les bras à l'arrivée d'une course UCI.

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