Thibault Ferasse, entre « extraterrestre » et « final de folie »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Thibault Ferasse a-t-il fait le plus dur ? Très en jambes durant la 2e étape des Boucles de la Mayenne, le Nantais a pris possession du maillot jaune de leader de l’épreuve, à la veille de l’arrivée finale, profitant en effet de la défaillance de Julien Duval dans le final (voir classements). Le puncheur de la formation Natura4Ever-Roubaix Lille Métropole espère désormais terminer le travail ce dimanche, afin de décrocher sa première victoire chez les professionnels.

DirectVelo : La vitesse moyenne était déjà élevée lors des deux premières heures de course. Penses-tu que cela a joué un rôle dans le final ?
Thibault Ferasse : C’est vrai qu’avec ce vent, qui nous portait, ça roulait vite. C’était encore une journée très éprouvante. Dans le final, on a vu que l’écart se stabilisait avec l’échappée. On ne reprenait pas beaucoup de temps. Mais quand Julien Duval (le leader du classement général, NDLR) a lâché du peloton, ça a fait le bonheur des autres équipes, nous les premiers. Je crois que c’est surtout ça qui a provoqué un final de folie ! 

« JE N’Y CROYAIS PAS »

Julien Antomarchi a réalisé un très gros travail dans le final…
C’était important, clairement ! Je sais depuis longtemps que Julien est un extraterrestre. Le boulot qu’il fait, c’est incroyable. Cela dit, les autres aussi ont fait un super boulot et j’ai vraiment confiance en eux pour demain (dimanche). Nous n’avons rien à envier aux autres équipes du peloton. Nous sommes des professionnels comme les autres, et nous avons très faim. On a une superbe équipe et on est sur une très bonne dynamique.

As-tu été surpris de voir Julien Duval craquer à une vingtaine de kilomètres de l’arrivée ?
Complètement ! Je n’y croyais pas… J’ai demandé l’info quatre-cinq fois à l’oreillette, et c’était bien le cas. C’est dommage pour lui d’avoir un jour sans avec le maillot jaune sur les épaules. J’espère que ce ne sera pas mon tour demain (dimanche).

« PAS PLUS MAL POUR MOI »

Tu semblais facile lorsque tu es ressorti dans le final…
(Sourires). C’était peut-être une impression, mais j’étais dans la douleur. Le but était de prendre le plus de temps possible. J’avais un pressentiment : celui que Bryan (Coquard) allait attaquer. Alors quand il l’a fait, j’étais directement dans sa roue. On a bien fait de tenter le coup. Si on avait réussi, ça aurait été encore plus beau. Mais la journée est quand même réussie. Ça fait du bien !

Il reste à tenir sur cette dernière journée !
Ce sera une très dure journée, mais je pense à ce qu’il y aura au bout. J’essaie de me dire que l’étape de demain, qui sera dure, ce n’est pas plus mal pour moi. J’ai confiance en l’équipe mais aussi en ma propre condition. Mais non, rien n’est joué pour le moment. Il reste encore une journée, et ce sera loin d’être la plus facile.

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