Thibaut Pinot : « Je ne voulais pas attendre »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Thibaut Pinot a attaqué ce dimanche à douze kilomètres de l'arrivée dans le Grand Colombier. Peu de temps après, il est parti seul et n'a plus jamais été revu. Le sociétaire de la Groupama-FDJ remporte donc pour la deuxième fois le Tour de l'Ain et prouve qu'il est dans les temps de passage avant le Tour de France (voir les classements). Le coureur qui fêtera ses 29 ans ce mercredi 29 mai revient pour DirectVelo sur son succès.
 
DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette victoire ?
Thibaut Pinot : C'est beaucoup de fierté. C'est toujours ça de gagner. Remporter encore une fois le Tour de l'Ain est une bonne chose. C'est une belle course. Je suis content de m'imposer.

« DURCIR LA COURSE DE BONNE HEURE »
 
Pourquoi as-tu accéléré si tôt ?
Je suis là en préparation. Je me dois de produire des efforts. Je ne voulais pas attendre le final. Je voulais durcir la course de bonne heure. Je voulais partir assez tôt, tout seul. Je suis sorti dans la partie la plus dure, à douze kilomètres de l'arrivée. Je savais très bien que ça faisait mal. J'ai disputé plusieurs fois le Tour de l'Ain. Je sais que c'est l'un des endroits les plus durs du Grand Colombier. Ensuite, c'est par palier, ce n'est plus pareil.
 
Comment te sentais-tu ?
Je n'étais pas mal, même si je n'étais pas à 100%. Je me suis bien battu. L'important pour moi était de faire la montée le plus rapidement seul pour gérer mon ascension. Ensuite, c'était une partie un peu plus roulante. Un groupe était avantagé. J'ai fait mon gros effort avant. Il fallait aussi que je souffle un coup car c'est quand même une montée de presque une heure. Tout s'est déroulé comme c'était prévu ce matin, donc c'est parfait.
 
« LE TOUR DE L'AIN RENTRAIT IDÉALEMENT DANS MA PRÉPARATION »
 
Tu sors d'un stage de reconnaissance dans les Alpes...
Il s'agissait de dix jours de gros travail. C'est important de se mettre des grosses charges. On a fait des grandes sorties de 6h-6h30. Je suis quelqu'un qui récupère assez bien, même s'il y a un peu de fatigue. Je le sens dans les jambes, mais ça fait partie du travail. Je pense que tout le monde est à peu près pareil et rentre de stage. Le Tour de l'Ain rentrait idéalement dans ma préparation.
 
Tu as escaladé les cols de la Faucille et du Grand Colombier...
Des efforts comme aujourd'hui et hier, on ne les fait jamais à l'entraînement. On ne se fait jamais aussi mal. Ce sont des efforts qui sont à allure de course. Le meilleur entraînement reste la course. C'est sympa de disputer des étapes un peu plus courtes et plus rythmées. C'était parfait pour moi. C'était important pour finaliser la préparation du mois de mai.
 
Quelle est la suite du programme ?
On va effectuer un petit stage avec l'équipe présente au Tour de France dans les Vosges pour aller reconnaître les deux étapes et travailler également le contre-la-montre par équipes. Ensuite, il y aura un peu de repos avant le Dauphiné. Je suis dans les temps de passage. Ça permet d'être à peu près serein jusqu'à cette prochaine échéance.

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