Pavel Sivakov : «C'est dur pour Egan mais c'est la vie…»

  • «Quand on voit les dernières étapes du Giro, on se dit que ça va se jouer là et c'est sans doute vrai, mais ça va être piégeux d'entrée…»/ Photo DDM
    «Quand on voit les dernières étapes du Giro, on se dit que ça va se jouer là et c'est sans doute vrai, mais ça va être piégeux d'entrée…»/ Photo DDM
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Recueilli par Patrick Louis

l'essentiel Le jeune espoir franco-russe né en Italie a frappé fort sur les pentes du Tour des Alpes avec la complicité de Chris Froome. Il sera au départ de Bologne samedi pour son premier Giro en… leader !

La préliste d'engagés des Ineos sur le Giro est longtemps restée sans leader après la fracture de la clavicule d'Egan Bernal. Hier, Brailsford a annoncé qu'il confiait les rênes à ses meilleurs «bébés», Sivakov et Geoghegan Hart. Une promotion exceptionnelle pour le Commingeois qui n'a que 21 ans, 3 de moins que son équipier britannique ! Avant de s'envoler ce matin pour Bologne, Pavel nous parle de ce printemps pas comme les autres

Pavel, vous deviez accompagner Egan Bernal sur les routes du Giro, mais il va falloir faire sans lui…

Oui… Sur le coup c'était un peu dur, Egan attendait beaucoup de ce Giro, mais après c'est la course, c'est la vie, c'est comme ça. Ce n'est pas une blessure très grave, il va bien maintenant, mais c'est dommage.

Les images de Chris Froome transformé en super équipier pour assurer votre victoire dans les Alpes sont dans toutes les têtes. Vous réalisez ?

Oui bien sûr. Dans la course, sur le moment je ne faisais pas trop attention mais le soir, en revoyant les images… Chris a été très important, il a beaucoup contré Nibali qui a tout essayé pour nous déstabiliser. Et puis c'est une présence incroyable. Le plus grand de son époque sur les courses à étapes. On a beaucoup échangé. Avant, pendant, et après l'étape, j'ai vraiment de la chance de pouvoir vivre des moments comme ceux-là.

Cette victoire, elle change déjà beaucoup de choses ?

C'est sûr. Elle me donne plus d'envie encore. Je ne m'attendais pas trop à ça, en tout cas pas si vite… Je sais aujourd'hui que j'ai le potentiel. Ça me donne de la confiance pour le futur. Ce n'était pas évident de gagner aussi vite.

On a déjà noté une complicité avec Tao Geoghegan Hart, avec qui vous allez partager le rôle de leader, vous le connaissiez avant d'arriver chez Sky ?

Non pas plus que ça. On s'était croisé dans les épreuves chez les jeunes, on se disait bonjour mais c'est tout. Maintenant, on se connaît un peu mieux bien sûr.

Sur le Tour d Italie, vous allez débuter par une course d'attente ?

D'attente je ne sais pas. Quand on voit les deux dernières semaines, on se dit que ça va se jouer là et c'est sans doute vrai, mais ça va être piégeux dès le début, on le sait et il faudra se méfier. En plus, il y a deux chronos lors des neuf premiers jours… Je me sens bien, je suis en forme, je ne redoute pas ces étapes de début de Giro.

Vous êtes désormais installé en Andorre comme beaucoup de coureurs, vous roulez avec qui ?

Heu… Vous savez, j'aime beaucoup rouler seul et c'est souvent le cas. Sinon, il y a les Colombiens de l'équipe, Egan par exemple, mais aussi Jonathan Castroviejo ou David de la Cruz, c'est facile de trouver d'autres coureurs.

Vous avez décroché la dernière victoire sous les couleurs de Sky. Le nouveau maillot Ineos vous plaît ?

Il n'est pas mal non ? Moi je l'aime bien…

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Les commentaires (1)
yesandno Il y a 4 années Le 08/05/2019 à 20:38

On s'en tape !!!