David Menut : « C’est ce qui me fait vibrer »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Ce lundi, les routes morbihannaises ont souri aux attaquants, et plus précisément à David Menut. Le sociétaire de la formation Creuse Oxygène Guéret a devancé ses trois compagnons de fugue au sprint, au terme des 147 kilomètres de course qui séparaient Baud de Pontivy, et prend également la tête du classement général (voir classements). L’ancien coureur professionnel, qui avait déjà remporté une étape sur cette même épreuve l’an passé, est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu as réussi à te montrer à la fois le plus fort, le plus rapide et le plus malin…
David Menut : On avait bien regardé le profil et on savait qu’il y avait la possibilité de sortir dans ce dernier GPM. Je savais qu’il fallait rester placé à ce moment-là. Et effectivement, c’est sorti en costaud, à quatre. Ensuite, on s’est très bien entendu. Clément Saint-Martin a tenté sa chance dans les derniers kilomètres mais j’ai directement sauté dans la roue. J’avais tout intérêt à ce que ça se joue au sprint.

Cette victoire est un beau cadeau d’anniversaire pour ton directeur sportif, Yoann David !
Ce matin, on n’avait pas vraiment pensé à ça, mais c’est vrai que c’est cool. C’est une belle anecdote. Il a, en plus, son frère (Nicolas David, NDLR) qui termine 2e, le jour de son anniversaire, pour la deuxième année consécutive (sourires).

Te méfiais-tu de Nicolas David ?
Oui, je savais que c’était peut-être le plus gros client pour moi, sur une arrivée en petit comité comme celle-là. Je savais qu’il avait une petite pointe de vitesse. Les autres ne voulaient plus me relayer sur la fin, ce qui m’a fait assez peur, même si c’était de bonne guerre. J’ai donc fait le choix de lancer d’assez loin, aux 250 mètres, environ, et c’est passé.

« UN MEILLEUR DÉBUT DE SAISON QUE L’AN PASSÉ »

Tu avais déjà fait la course lors de la première journée de cet Essor breton…
Je suis tombé malade il y a quinze jours et je n’avais pratiquement pas roulé de la semaine. Hier (dimanche), je voulais donc commencer l’Essor breton tranquillement, mais je me suis retrouvé dans deux grosses échappées. Sur le sprint, je pensais emmener Alexandre Delétang mais il ne se sentait pas très bien, alors j’ai essayé de sprinter. J’avais terminé 6e et clairement, la victoire n’était pas atteignable. Je n’ai pas eu de regrets, mais ça m’avait rassuré pour aujourd’hui (lundi).

Tu n’es donc pas surpris d’avoir eu de telles jambes ?
J’avais quand même peur du contrecoup. Il arrivera peut-être demain (mardi). Il y aura le chrono demain matin, d’ailleurs, alors je me retrouverai peut-être 50e du classement général demain soir. On verra bien, mais l’objectif de gagner une étape est, de toute façon, déjà atteint. Le chrono sera vraiment pour les rouleurs, on l’a repéré. Sur le papier, ce n’est pas pour moi. J’espère qu’Alexandre va réussir un bon chrono. Il a de meilleures qualités de rouleur que moi et il est aussi fort que moi en ce moment. J’espère que ça va bientôt lui sourire.

Tu comptes déjà deux beaux succès en cette première partie de saison…
C’est un bon début de saison. Ce n’est que mon huitième jour de course et c’est déjà ma deuxième victoire, sur l’étape la plus dure de l’Essor breton. Ma victoire sur le Tour du Charollais, c’était déjà une belle Elite… J’étais déjà très content. Je fais un meilleur début de saison que l’an passé, et peut-être même un meilleur début de saison que lors de ma dernière année chez les pros (en 2017, NDLR), physiquement parlant. Je cours pour gagner. C’est ce qui me fait vibrer, et ce pour quoi je prends le départ des courses.    

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