Dimitri Bussard : « Ça commence à être ma période »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Pour sa deuxième année au sein de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, Dimitri Bussard n'est plus Espoir après avoir enchaîné les sélections avec la Suisse la saison passée. L'Helvète de 23 ans sort d'un week-end convaincant et se donne encore une année pour franchir le Rubicon. Il fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Ce dimanche, tu as ramené le maillot de meilleur grimpeur sur le Tour de Saône-et-Loire...
Dimitri Bussard : Je n'étais pas loin d'Audric Janin. L'idée était d'assurer le coup dès le premier Grand Prix de la Montagne. Il ne fallait pas non plus tomber dans le piège de tout mettre dedans. Finalement, je n'ai pas pu le faire, ainsi que le suivant. Et pour le troisième, je n'étais pas bien placé. Dans le quatrième et dernier Grand Prix de Montagne, j'ai réussi à passer deuxième. À l'arrivée, on m'a confirmé que j'avais le maillot. C'est la première fois que je remporte le maillot des grimpeurs, j'avais déjà fini avec le maillot du meilleur jeune en Nouvelle-Calédonie. Cela dit, je voulais d'abord obtenir un résultat sur une étape.

« LE PODIUM ETAIT JOUABLE CE DIMANCHE »

Et tu as terminé quatrième de la dernière étape...
Après le sommet de la dernière bosse où j'étais donc bien placé, il y avait une petite route sinueuse avec du gravier. Le peloton s'est étiré. Ensuite, il y a eu quelques attaques et j'en ai suivi une. Il s'est avéré que c'était la bonne à trente kilomètres de l'arrivée. Je suis parti un peu à contretemps. Après dix bornes, on n'avait que vingt-cinq secondes d'avance sur le peloton, je me suis dit que c'était mort. Puis, Romain Bacon est revenu et il a relancé une dynamique. On a repris de l'avantage. Quand il est sorti sur la fin avec Maxime Roger, il y en a un qui n'a pas pris la roue. Je termine quatrième, mais le podium était quand même jouable, même si ça aurait été compliqué de jouer la gagne au sprint.

Ce lundi, tu as enchaîné au Grand Prix de Vougy....
J'avais encore la fatigue d'hier (dimanche). La première montée de Parras était un peu dure. J'avais de l'acide lactique jusqu'aux oreilles. Ensuite, l'échappée s'est formée, on était d'abord trois de Bourg (avec Cristobal Olavarria et Aurélien Philibert) sur dix. J'étais tout le temps à la limite, donc j'essayais d'en faire le moins possible. J'avais aussi un peu peur que mon coéquipier Aurélien Philibert soit limite. Je me suis fait distancer une fois dans la montée, je n'étais pas à l'aise. J'arrivais à revenir dans le faux plat, j'avais de la force, mais je n'avais pas de punch. Dans le dernier tour, ça s'est décanté et j'ai essayé de revenir avec Aurélien (Philibert). On termine finalement derrière le duo qui se dispute la deuxième et la troisième place.

« PLUS DE WATTS QUE L'AN PASSE »

Quel est ton sentiment après ce week-end pascal ?
Les sensations reviennent enfin, ça commence à être ma période. C'est dommage que j'ai crevé sur le contre-la-montre par équipes ce vendredi. Dimanche, sur la dernière étape du Tour de Saône-et-Loire, c'était mon premier vrai résultat de la saison. Je vois que la forme revient, ça me réjouit pour la suite. Je revenais de coupure, je me suis reposé après la Coupe de France à Paris-Mantes-en-Yvelines, ça m'a permis un peu de digérer le début de saison qui n'était pas extraordinaire. Je suis tombé malade derrière, donc j'ai recoupé un petit peu, ce qui fait que je suis arrivé avec beaucoup de fraîcheur.

Où te situes-tu par rapport à la saison écoulée ?
Cette année, j'étais prêt plus vite, mais je n'arrivais pas à confirmer. J'ai effectué eu une bonne préparation. Je suis descendu en Espagne avec Simon Buttner. J'ai effectué plus de kilomètres que l'an passé. Du coup, les watts sont meilleurs que l'an passé, mais, je n'arrivais pas à décrocher de résultats en ce début de saison. Il faut que j'ai confiance en moi, en mes qualités et que j'ose un petit peu plus.

« GAGNER PLUS DE COURSES POUR SE FAIRE REMARQUER »

Qu'espères-tu pour cette année 2019 ?
Cette année, l'objectif est de gagner plus de courses pour me faire remarquer et passer l'échelon au-dessus. Je ne pense pas continuer chez les amateurs plusieurs années. Soit je passe chez les pros et je continue, soit je passerai à autre chose. Je me donne encore cette année et peut-être l'année prochaine. Je ne suis plus Espoir, ce qui me permet de courir davantage avec le club et d'avoir un calendrier différent. L'année passée, j'ai fait une saison solide sans forcément de gros coups d'éclats. Mais j'ai été présent toute l'année avec la sélection suisse.

Quelle est la suite de ton programme ?
Le week-end prochain, je vais courir au Tour de l'Ardèche Méridionale comme mon équipe n'a pas été retenue au Tour du Jura. Je serai ensuite à Charade, puis à Bourg-Arbent-Bourg et au Rhône-Alpes Isère Tour. La période de mai-juin me convient bien et après, je marche généralement bien jusqu'à la fin de la saison. C'est à moi de trouver les opportunités et de chercher les résultats sur les courses qui me correspondent.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Dimitri BUSSARD