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« J’ai eu raison d’y croire », se réjouit Philippe Gilbert

Le Liégeois a rappelé qu’il venait de décrocher la 700e victoire de l’équipe Deceuninck-Quick Step et de ses héritières. Il a surtout expliqué qu’il s’était mis toutes les chances de son côté pour relever le pari de s’imposer à Roubaix.

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– Quand avez-vous décidé de vous muer en coureur de classiques flandriennes ?

« C’est vrai que l’Amstel, Liège ou le Tour de Lombardie me conviennent mieux. Il aurait été plus facile de viser une cinquième victoire sur l’Amstel. Mais c’est important de gagner des courses différentes. En 2018, je me suis imposé à Isbergues. Et j’en ai été très heureux, car cette épreuve ne figurait pas à mon palmarès. C’est important de se fixer de nouveaux challenges. En 2017, j’ai osé rejoindre Quick Step. C’est l’équipe taillée pour ce genre de classiques. J’ai mis toutes les chances de mon côté. J’ai enlevé le Tour des Flandres dès ma première année. Roubaix dans la troisième saison. J’ai eu raison de croire en ce pari un peu fou. »

– Quelle sera la place de Paris-Roubaix dans votre immense palmarès ?

« C’est difficile à dire, mais j’attache beaucoup d’importance au panache. Jeune, j’aimais Johan Museeuw, Michele Bartoli, Frank Vandenbroucke qui osaient, qui n’attendaient pas le dernier moment pour se découvrir. J’ai essayé de copier leur manière de courir. J’ai gagné en Lombardie sur un raid au long cours avec le regretté Michele Scarponi. J’ai remporté le Tour des Flandres en partant de loin. J’ai toujours eu besoin de décanter la course à ma façon, de me confronter directement avec les plus forts pour m’imposer. »

« Je connais maintenant chaque secteur, chaque virage, la forme des pavés »

– Qu’aviez-vous retenu de votre Paris-Roubaix 2018 ?

« J’ai fait l’erreur de ne pas boire suffisamment. Je me suis senti mal pendant une vingtaine de minutes (15e, quand même !). Il faut d’abord apprendre à lire la course et son parcours. Je connais maintenant chaque secteur, chaque virage, la forme des pavés… »

– On vous a rarement vu aussi ému après une victoire…

« Je m’étais mis beaucoup de pression après mon abandon au Ronde (malade). J’étais en forme. Et je me disais que c’était le jour ou jamais pour gagner à Roubaix. J’ai souvent gagné en solitaire. On a le temps de savourer, de se préparer à l’émotion. Cette fois, il fallait vraiment aller au bout d’un sprint. Je n’étais sûr de rien jusqu’à cent mètres de la ligne. Et puis, c’est l’explosion de joie. »

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